Premier Mai engagé pour Bruxelles

Premier Mai engagé pour Bruxelles

Hier, nous célébrions le Premier Mai. Le premier mai est un jour important pour les socialistes. Pour reprendre les mots de l’un de nos camarades : “Le Premier Mai, c’est un symbole. Le témoin de toutes les luttes passées et à venir, de ces femmes et de ces hommes qui se bougent tous les jours, dans l’ombre ou la lumière pour qu’un matin, ceux qui ont moins aient plus”.

A cette occasion, cette année, nous mettions à l’honneur celles et ceux qui s’engagent pour Bruxelles, les porteurs de projets solidaires, avec Mehdi Kassou (Plateforme citoyenne) et Cécile Vainsel (Frigo solidaires). Nous avons aussi abordé l’excellent bilan des mesures progressistes en matière d’emploi en Région bruxelloise.  Nous allons atteindre les 60 mois successifs de diminution du chômage des jeunes. Grâce au gouvernement de Rudi et à la concertation sociale, grâce à nos fonctionnaires dirigeants, Olivia, Gregor et leurs équipes, Bruxelles est devenue le moteur de la croissance de la population à l’emploi du pays. En 5 ans, le nombre de bruxellois à l’emploi a augmenté de 9,5%. 5 X fois qu’en Flandre. Bizarre que ceux qui cassent Bruxelles au jour le jour n’en parlent pas !!

Retrouvez le discours de notre Présidente :

Mes chers Camarades,

Pendant des mois, nous avons travaillé sur notre projet d’avenir.

Ce que le socialisme a apporté au progrès, à la justice sociale, aux libertés individuelles est immense. Mais pas question de s’endormir sur ses lauriers. Nous n’avons pas terminé.

Le monde bouge avec ses extraordinaires avancées, découvertes au niveau médical par exemple. Mais aussi avec ses nouvelles formes d’esclavage. Qu’elle est loin l’époque où on se battait pour la qualité de l’emploi. Quelle régression quand je constate les conditions de travail chez Lidl par exemple.

Dans son excellent baromètre du gouvernement MR/N-VA, Ahmed Laaouej que j’applaudis des deux mains, voit juste lorsqu’il titre « délivrez-nous de Deliveroo ». Avec l’économie de plateforme, ce sont ces emplois-là, genre Uber ou Deliveroo, qui se multiplient : on voit des travailleurs se vendre littéralement sur le net en acceptant des conditions de travail dignes du 19esiècle.

Le monde bouge et l’économie du numérique qui, bien régulée, pourrait être un progrès considérable pour notre bien vivre, est en train de manger des emplois à la pelle. Ce que masque le gouvernement en multipliant les petits emplois à temps partiels avec perte de salaire et sans compensation.

Et le laisser faire libéral permet à cette économie de grignoter nos libertés et la protection de notre vie privée.

Nous devenons plus que jamais des produits commerciaux. Chaque recoin de notre personnalité est exploité sur la toile par les GAFA – Google, Amazon, Facebook et Apple-pour faire du profit ou manipuler des campagnes électorales.

Ce n’est pas Aldous Huxley qui le prédit ; c’est par exemple Cambridge Analytica qui grâce à Facebook a détourné des millions d’informations et permis à Donald Trump de devenir le dangereux 45eprésident des Etats-Unis.

Le monde bouge et chacun s’inquiète du travail des lobbys qui accélèrent le mouvement de destruction de la planète.

Chaque fois que des accords sont conclus pour empêcher le réchauffement climatique, pour réduire drastiquement l’usage des combustibles fossiles, des groupes industriels ou financiers sont là, dépensant des fortunes pour que leurs profits échappent à un changement de production et de consommation.

Et peu importe pour eux que l’avenir devienne incertain pour les générations futures et que des pauvres gens, vivant dans des zones inondables ou désertiques soient livrés à une transhumance de survie !!! Oui le monde bouge à une vitesse jamais rencontrée dans l’Histoire. Et pendant ce temps, les gouvernements de droite, partout en Europe, culpabilisent la population. C’est de sa faute – et pas celle du capitalisme financier bien sûr – si le monde court à sa perte.

Alors, disent-ils, il faut cesser avec ce qu’ils appellent des privilèges et que nous appelons nous la justice sociale, fiscale et environnementale. Le gouvernement MR/N-VA en est une parfaite illustration.

Qu’on se penche un seul instant sur le nouveau régime des pensions qu’ils organisent : report à 67 ans ; les années de galère au chômage ne seront plus assimilées pour le calcul des pensions ; les taxes à la consommation qui ont diminué le revenu des pensionnés ; des travailleurs du secteur public qui sont littéralement dévalisés comme les cheminots ou les professeurs qui vont travailler 3 à 5 ans de plus avec des pensions rabotées.

Et pendant ce temps-là, les cadeaux fiscaux aux rentiers et aux diamantaires anversois pleuvent pour rassurer la bourgeoisie financière.

Ce gouvernement sort des réformes à tour de bras. Et c’est la marche arrière du progrès qui est enclenchée.

Même la majorité au parlement est dans le conservatisme le plus méprisable y compris dans les matières éthiques, où, renouant avec les années de plomb, le CD&V et la N-VA empêchent le débat sur la dépénalisation de l’avortement !!

Merci à Karine Lalieux de se battre avec tout le groupe à la Chambre pour que le respect de la liberté des femmes s’impose contre vents et marées.

Ce gouvernement ne veut plus de notre démocratie sociale. Ils plaident le modèle anglo-saxon à la Thatcher, jusque dans le langage qu’ils emploient pour tromper la population. Écoutez cette modernité :

  • Tax-shift : en français, on peut traduire par 15 milliards pompés en 5 ans dans la poche des travailleurs par le saut d’index et les taxes à la consommation pour alimenter le profit des entreprises et du capital.
  • Flexi-jobs : c’est la flexibilité à l’extrême. Année après année, ce sont des centaines de milliers de travailleurs qui subissent des contrats d’un jour. Avec comme point d’orgue, cette nouveauté inouïe : le contrat intérimaire à durée indéterminée.
  • Starters-jobs : réduction du salaire minimum pour les jeunes : un jeune de 18 ans gagne en brut 18% de moins qu’un jeune de 21 ans.
  • Back to work : sanctions pour les invalides s’ils ne retournent pas au travail assez vite.
  • Enable : nouveau nom de la coopération au développement qui masque une économie redoutable dans la solidarité avec les pays les plus pauvres.
  • Business International Court : l’accès à la justice devient de plus en plus difficile, et l’indépendance du pouvoir judiciaire est régulièrement mise en cause ; les avocats, les magistrats, les greffiers, les agents pénitentiaires pleurent du manque de moyens dont ils disposent. L’arriéré judiciaire est effrayant. Mais pas pour tout le monde : à l’avenir, les grandes entreprises multinationales vont bénéficier d’un tribunal rien que pour elle, loin de la mélasse populaire !!

Voilà mes chers Camarades, leur modernité.

Alors utilisons leur langage pour dire qu’on en a assez d’eux. Avec 2 mots simples et forts à la fois : GET OUT !! 

Mister Michel, Mister De Wever, GET OUT !!

#idéesPS – Sécurité sociale – Dominique De Vos

#idéesPS – Sécurité sociale – Dominique De Vos

Protections sociales, moyen de lutter contre la pauvreté et redistribuer les revenus de manière plus équitable

Rapport par Dominique De Vos

La sécurité sociale, et plus largement la protection sociale, a fondé le mouvement ouvrier du 19 eme siècle et reste , aujourd’hui plus que jamais, ancré au cœur du socialisme, du syndicalisme et de toutes les gauches. Elle ne peut être dissociée du travail , des conditions de travail sur lesquelles , elle se greffe naturellement.

Si elle est un rempart contre les aléas de la vie professionnelle , filet de sauvegarde que beaucoup nous envie, son efficacité doit être remise en question lorsqu’elle ne protège plus ou pas suffisamment, ceux qui y contribuent.

Les propositions de ce chapitre se liront, se combineront avec celles relatives à l’emploi et à l’économie.

  1. La majorité des allocations minimales de sécurité sociale sont inférieures au seuil de pauvreté (1115 euros /mois pour une personne isolée). Nous proposons d’accorder des prestations de sécurité sociale au niveau de 110 % du seuil de pauvreté et les allocations d’assistance au dessus du seuil de pauvreté .Pour éviter des pièges à l’emploi, il est nécessaire d’augmenter parallèlement le salaire minimum
  2. Un bonus social généralisé serait octroyé à tous les travailleurs , dont les revenus n’atteindraient pas au moins 110% du seuil de pauvreté, après enquête sur les revenus donc.

Le financement, le risque de dissuasion du travail et d’encouragement les employeurs à diminuer les salaires, le régime social et fiscal doivent être préalablement étudiés en profondeur afin de donner à cette proposition les ailes de son ambition .

  1. L’individualisation des droits en sécurité sociale , monstre du loch ness , devient enfin une priorité . Il s’agit de remplacer les droits dérivés ( prestation sociale accordé à un individu sur base d’un lien de parenté, d’alliance ou de cohabitation avec un autre individu adulte qui dispose de droits propres )par des droits propres , acquis personnellement sur base du travail. Pour préserver la cohérence, Il est indispensable d’opérer cette réforme dans toutes les branches de la sécurité sociale sachant que les modalités seront très différentes. Il va de soi que la réforme ne pourra se faire que progressivement , par cohortes d’âges en commençant pas une information des plus jeunes générations.

Il est tout aussi fondamental de réaffecter les marges financières qui peuvent en découler dans la branche pension , au relèvement des pensions les plus faibles …

  1. Accorder de nouveaux droits

Aux indépendants ; nous soutenons la demande des indépendants d’égaliser leur sécurité sociale au niveau des salariés …..mais dans leur propre régime qui doit prendre en charge le financement . A ce propos , encourageons la révision des modalités de solidarité du statut social des indépendants, vers une progressivité des cotisations versées au statut social des indépendants .

 

Aux travailleurs dans des contrats précaires ou atypiques : pourquoi ne ferait-on pas contribuer un peu plus les employeurs bénéficiant de la flexibilité des types de contrats et des conditions de travail par une cotisation sociale pour tout emploi à temps réduit , intérimaire , hors CDI ? Rappelons nous les cotisations spécifiques prélevées sur les prépensions des années 80 …..

  1. Les conditions d’octroi originelles des allocations de sécurité sociale doivent être respectées et non suspendues à des aléas économiques et budgétaires. Ainsi une allocation de chômage ne doit pas être conditionnée par le marché du travail ni à une situation de cohabitation Ne biaisons pas avec la responsabilité des autorités publiques dans l’accompagnement actif et efficace du demandeur d’emploi dans sa recherche de réinsertion sur le marché du travail .
  2. Afin d’assurer aux bénéficiaires leurs droits , les moyens informatique et les bases de données publiques devraient examiner d’initiatives et automatiquement les droits d’allocations d’assistance aux éventuels bénéficiaires comme cela se fait déjà pour la plupart des droits de sécurité sociale . Associer les partenaires sociaux le cas échéant.
  3. pension

Il n’y a pas lieu d’alarmer la population avec des discours de Cassandre : l’augmentation du coût du viellissement reste inférieure a l’évolution positive du PIB . Les pensions pourraient être payées si la volonté politique existait. Si le budget de la sécurité sociale attaqué de toutes part faut-il le rappeler, ne le permettait plus, pourquoi ne pas affecter une partie des recettes fiscales provenant des revenus du capital à la préservation , la consolidation de nos pensions ?.

Rétablir l’âge normal de la pension à 65 ans  comme le demande les syndicats ? Je plaiderais davantage pour la constitution de droits complétant nos carrières et acquérir ainsi des prestations suffisantes ou, le cas échéant, prétendre à une anticipation légitime ( pour travaux pénibles par exemple ) En d’autres termes alllongeons les carrières par des mécanisme de prises en compte des diplômes , périodes assimillées , de régularisation volontaires , etc .

  1. L’allocation de remplacement des revenus des personnes handicapées au sein de la securité sociale devrait être accordée de manière automatique , moyennant le respect d’un plafond .

L’ allocation d’intégration pour frais supplémentaires en raison du handicap , devrait , elle , ête accordée automatiquement moyennant le respect d’un plafond de revenus réels du bénéficiaire.

  1. Les employeurs de travailleurs en situation de maladie ou de handicap devraient proposer des aménagements raisonnables pour les maintenir dans leur milieu de travail et les aider à faire face aux difficultés de soins, de réhabilitation , offrir des possibilités de reclassement.
  2. Pour réaliser les propositions 101 , 102, 108 , il nous faudra une financement voire un refinancement solide de la sécurité sociale. On sort d’une loi de définancement …Compter sur l’augmentation des salaires est peut-être optimiste , revenir sur les réductions de charges même avec emplois compensatoires , encore plus ….Pourquoi ne pas faire appel aux revenus du capital ? via une CSG ? Mais , encore une fois , affecter à la sécu !!

En tout cas , l’équilibre entre sources provenant des cotisations sociales et les recettes fiscales s’impose pour légitimer la gestion paritaire à long terme.   N’abandonnons l’objectif de faire contribuer les employeurs à la solidarité générale et …….à la paix sociale en fin de compte .

Vers une garantie emploi pour tous – Discours d’Isabelle Grippa

Vers une garantie emploi pour tous – Discours d’Isabelle Grippa

En 2014, nous faisions campagne sur la garantie pour la jeunesse. Un programme ambitieux qui proposait à chaque jeune une « solution », à savoir soit un emploi, soit un stage, soit une formation, dans les 4 mois suivant son inscription chez Actiris.

Aujourd’hui, 4 ans plus tard, le chômage des jeunes a diminué de plus de 30% à Bruxelles ! Le taux de chômage est inférieur à celui d’Anvers.

C’est un succès que même la commission européenne met en exergue (bien que l’on n’attende pas de félicitations des instances européennes, cela reste intéressant en termes de benchmark)

Aujourd’hui, si le chantier des idées est notre corpus idéologique pour les années à venir, s’il représente notre idéal de société, nous souhaitons que le PS défende une « Garantie emploi pour tous ». A savoir que toute personne en recherche d’emploi se voit proposer une solution dans un délai de six mois après son inscription auprès d’un service public d’emploi, conformément à l’esprit de l’article 23 de la Constitution qui garantit le droit au travail.

La lutte pour le plein emploi doit désormais se baser sur le postulat selon lequel le chômage n’est pas une culpabilité individuelle mais est au contraire une responsabilité collective. Nous plaidons donc pour un changement radical de paradigme sous la forme d’une “Garantie emploi pour tous”.

C’est pourquoi nous proposons de modifier le Chapitre emploi du chantier des idées par « Un emploi pour tous » et que la proposition « Garantie emploi pour tous » soit intégrée comme une nouvelle proposition à part entière.

 

Un autre amendement fondamental que nous souhaitons défendre est le relèvement du salaire minimum.

En Belgique, le récent saut d’index et la révision du cadre légal ont amplifié l’écart entre le revenu des travailleurs et celui des actionnaires et des grands patrons.

Il faut mettre un coup d’arrêt à cette dégradation et s’investir pleinement dans un combat pour des salaires plus justes c’est-à-dire des salaires plus élevés. Il ne s’agit pas simplement d’éviter aux travailleurs la pauvreté mais aussi de leur donner les moyens de construire un vrai projet de vie et de le concrétiser au fur et à mesure de leur carrière

C’est pourquoi nous souhaitions intégrer une nouvelle proposition au chantier des idées qui défend clairement :

–        l’augmentation significative du salaire minimum

–        la fin de la politique de modération salariale et la révision du cadre légal en conséquence

Une alternative est possible !

Une alternative est possible !

La génération européenne de demain a besoin de soutien aujourd’hui

16 novembre 2016 – Journée d’Action pour le Plan Jeunesse

 

Chaque génération voit l’Europe d’un œil différent. Pour la génération plus âgée qui a vécu la Seconde Guerre mondiale, le projet européen était la garantie que la guerre n’éclaterait plus jamais sur le continent. Pour la génération suivante, l’Europe était une promesse de prospérité. Pour les générations qui ont grandi dans le bloc de l’Est, l’Europe a représenté l’accès à la liberté et l’espoir d’un avenir meilleur. Pour les personnes qui ont aujourd’hui entre 18 et 30 ans, l’Europe signifie austérité et faibles perspectives d’avenir. Comme nous avons pu le constater au cours des derniers mois, cette situation menace l’existence même de l’UE. Si nous voulons que tous les jeunes Européens se battent pour l’Europe, l’Europe doit alors travailler pour eux. Bien sûr, l’Europe signifie paix, mobilité transfrontalière et meilleures conditions de travail pour tous. Mais, pour les jeunes Européens, ce n’est rien comparé à l’effet dévastateur du chômage sur leur confiance en eux, à la douleur de voir leurs parents obligés de leur donner de l’argent de poche alors qu’ils ont déjà 28 ans, ou encore à la tristesse de ceux qui ont le mal du pays parce que le chômage les a contraints à quitter leur pays d’origine pour trouver du travail à l’étranger.

 

La seule façon de surmonter la crise du chômage des jeunes, la pauvreté et l’exclusion sociale en Europe est d’investir durablement dans les compétences et les chances de réussite des jeunes. C’est la raison pour laquelle la lutte pour des emplois de haute qualité et une solide protection sociale figure au sommet de l’agenda des socialistes et socio-démocrates européens, et que nous organisons le 16 novembre une Journée d’Action pour le Plan Jeunesse avec des campagnes et manifestations publiques à travers toute l’Europe. Notre campagne en faveur d’un Plan européen Jeunesse repose sur quatre piliers :

  • Aucun jeune ne devrait être laissé pour compte : nous demandons une Garantie Jeunes permanente, avec un financement renforcé de 20 milliards d’euros jusqu’en 2020.
  • Tous les jeunes devraient avoir accès à la culture : nous demandons la création d’un chèque-culture européen, une prime que les jeunes pourraient consacrer aux activités culturelles de leur choix.
  • L’éducation est au cœur de la cohésion de l’Europe : nous demandons un Erasmus pour tous, un système qui profite à tous les étudiants, y compris ceux issus de milieux moins favorisés, les élèves des lycées et des écoles professionnelles.
  • La pauvreté des enfants est inacceptable : nous demandons une Garantie européenne pour l’enfance afin que tous aient accès aux soins de santé, à l’éducation, à la garde des enfants, à un logement décent et à une alimentation appropriée.

 

Il est urgent d’agir. Prenons par exemple la garantie pour la jeunesse européenne, l’un de nos projets récents les plus fructueux. Notre famille politique a travaillé dur pour introduire cette garantie, qui a d’ailleurs connu un franc succès. Elle veille à ce que tous les jeunes de moins de 25 ans aient accès à un emploi, un apprentissage, un stage ou une formation continue dans les quatre mois suivant la fin de leur scolarité ou leur perte d’emploi.

 

Après seulement trois années d’existence, 9 millions de jeunes ont déjà bénéficié de la garantie jeunesse et ont ainsi obtenu un emploi, un apprentissage, un stage ou une formation continue. Avec un budget initial de 6,4 milliards d’euros, la garantie pour la jeunesse européenne a entraîné des changements structurels majeurs dans de nombreux États membres. Aujourd’hui, 1,4 millions de jeunes ne sont plus au chômage.

De toute évidence, ce programme est plus que jamais nécessaire. La crise du chômage des jeunes est loin d’être terminée. Un jeune Européen sur cinq est toujours au chômage, un tiers d’entre eux depuis plus d’un an. En cas de mesures d’austérité et de réductions de dépenses, les jeunes sont les premiers à perdre leur travail ou à se retrouver dans une situation d’emploi précaire.

L’expérience bruxelloise est elle aussi édifiante de résultats : Au 1er semestre 2016, plus de 3704 solutions (emplois, stages, formations) ont été offertes par Actiris, Bruxelles formation et le VDAB-Brussel pour les jeunes de moins de 25 ans. Plus de 6600 solutions ont été trouvées pour les moins de 30 ans.

Mais, alors qu’elle s’avère particulièrement indispensable, la Garantie Jeunes est menacée. Le budget initial est épuisé et la proposition européenne de financement jusqu’en 2020 représente une diminution de 75 % des fonds annuels disponibles pour la garantie pour la jeunesse.

Selon nous, cette logique à l’envers n’a aucun sens. Investir dans les compétences des jeunes est la seule façon de contrebalancer les effets désastreux des mesures d’austérité des années précédentes. Pour que la garantie pour la jeunesse devienne un élément permanent de la politique européenne de l’emploi et qu’elle fasse partie du modèle social européen, nous nous battons pour un financement continu de 20 milliards d’euros.

 

Pour garantir que l’Union européenne soit synonyme de prospérité pour les jeunes, l’investissement dans les compétences et dans l’inclusion sociale est crucial. Nous voulons faire de l’Europe un environnement propice aux jeunes, un lieu où chacun aura la chance de se rendre au travail chaque matin et d’en vivre décemment, un lieu où aucun enfant ne se couchera le ventre vide, un lieu où tous les jeunes pourront explorer leur propre culture et découvrir celle des autres, un lieu où tous auront la possibilité d’étudier à l’étranger. La jeunesse européenne mérite une Garantie Jeunes suffisamment financée, un Erasmus pour tous, un chèque-culture européen. Et les enfants européens méritent une Garantie européenne pour l’enfance.

La solidarité est le moteur des socialistes et démocrates européens. C’est pourquoi nous vous invitons tous à participer à notre Journée d’Action pour le Plan Jeunesse le 16 novembre. Venez soutenir les jeunes Européens !