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Le PS s’est lancé il y a deux ans dans un projet participatif : société civile, camarades et élus ont rédigé ensemble les grandes orientations qui inspireront la rédaction (conjointe avec les Bruxellois.es) de notre programme pour les communes de Bruxelles. La Fédération bruxelloise a amendé ce texte en fonction de la réalité bruxelloise.
Découvrez par ici chaque jour, une nouvelle grande orientation que le PS dans chaque commune devra intégrer dans son programme. Nous commençons ce soir avec la situation des artistes locaux dont fleurit notre Région.
Parmi ces grandes lignes, le PS souhaite
Le talent des artistes belges, francophones en particulier, est reconnu de par le monde. Les politiques culturelles des communes peuvent permettre l’éclosion de nouveaux talents. A cette fin, le PS propose de :
La définition de ce qu’est la culture a souvent été sujette à controverse et le terme est utilisé de façon multiple.
Une définition assez commune, en tout cas celle retenue par l’UNESCO et par l’atelier que nous avons organisé dans le cadre du Chantier des idées, est la suivante :
« La culture est un ensemble complexe qui inclut savoirs, croyances, arts, positions morales, droits, coutumes et toutes autres capacités et habitudes acquis par un être humain en tant que membre d’une société. »
Les propositions, reprises dans le chapitre de la synthèse du Chantier des idées consacré à la culture qui incluait également l’éducation permanente et les média, rendent bien compte de cette complexité.
L’accent y est mis sur le fait que, confrontés comme nous le sommes, à l’emprise grandissante de la marchandisation, au repli sur soi, aux tensions identitaires et religieuses, à la croissance des inégalités, à la multiplication des fausses informations (fake news) et autres théories complotistes, il apparaît plus qu’indispensable de mener une politique culturelle éclairante, percutante et surtout ouverte :
Les amendements aux propositions soumises au débat, fruit des travaux de l’ensemble de nos sections, ont pour principal objet de renforcer encore l’aspect participatif qui devrait caractériser l’ensemble des entreprises culturelles : il s’agit de mettre la participation active des citoyens au cœur même des projets culturels, de faire le lien entre les institutions, les artistes, les créateurs, les publics et les habitants du quartier ou de la Région via des équipes de médiation attachées à des institutions culturelles, des associations d’éducation permanente ou des maisons de quartier.
D’autres parmi ces amendements visent à renforcer le soutien qui doit être apporté à la création et à l’exception culturelle via des investissements qui servent à promouvoir et favoriser l’émergence d’une nouvelle scène culturelle et de nouveaux talents ainsi qu’à promouvoir la recherche en art, discipline essentielle et par trop négligée jusqu’à présent.
Renforcer le soutien à la création est également le sens d’un amendement fondamental qui a pris la forme d’une nouvelle proposition rédigée par notre fédération : le statut de l’artiste.
Il s’agit d’élaborer, à travers divers mécanismes détaillés dans la proposition, un statut qui garantissent à ceux qui, toutes disciplines confondues, enchantent nos vies, un revenu décent et des moyens de travail adéquats.
Pour ce qui concerne le volet « média », nous avons inscrit au cœur des préoccupations de la Fédération bruxelloise, le décryptage de l’information comme mission principale de notre radio-télevision de service public.
De même, l’indépendance journalistique de ceux qui nous informent doit faire l’objet de toutes les attentions et être garantie. Ce qui implique que soit défendu leur statut, le recours de plus en plus fréquent à l’interim n’étant pas de nature à leur apporter cette garantie.
Enfin, il convient de trancher la question fondamentale qui nous est à la proposition 47 de la synthèse du Chantier des idées : la suppression ou le maintien de la publicité à la RTBF ?
Trois réponses nous sont proposées.
A l’issue des discussions rendant compte des deux visions parfaitement opposées sur le sujet, l’une (Proposition 7A) plaidant pour le maintien de la publicité, compte tenu de la situation financière de de FWB et de celle de la RTBF, l’autre (Proposition 7B) considérant que la publicité est à ce point nuisible à l’offre de service public qu’elle doit être supprimée, nous nous sommes accordés pour choisir la troisième.
La Proposition 7C que nous vous proposons de soutenir dispose que :
« Le PS vise une interdiction claire de la publicité privée sur la télévision publique. Une piste est d’étendre les interdictions sur les chaînes radio et télévisuelles publiques. Comme première étape pour atteindre cet objectif, le PS propose d’étendre les interdictions de publicité commerciale sur certaines chaînes de la RTBF (la Trois en télévision par exemple) ou dans certaines émissions (le journal télévisé, les émissions pour enfants) déjà existantes.
Ainsi, par exemple, la Première, chaîne radio centrée sur l’information, pourrait être exempte de toute publicité commerciale. »
La génération européenne de demain a besoin de soutien aujourd’hui
16 novembre 2016 – Journée d’Action pour le Plan Jeunesse
Chaque génération voit l’Europe d’un œil différent. Pour la génération plus âgée qui a vécu la Seconde Guerre mondiale, le projet européen était la garantie que la guerre n’éclaterait plus jamais sur le continent. Pour la génération suivante, l’Europe était une promesse de prospérité. Pour les générations qui ont grandi dans le bloc de l’Est, l’Europe a représenté l’accès à la liberté et l’espoir d’un avenir meilleur. Pour les personnes qui ont aujourd’hui entre 18 et 30 ans, l’Europe signifie austérité et faibles perspectives d’avenir. Comme nous avons pu le constater au cours des derniers mois, cette situation menace l’existence même de l’UE. Si nous voulons que tous les jeunes Européens se battent pour l’Europe, l’Europe doit alors travailler pour eux. Bien sûr, l’Europe signifie paix, mobilité transfrontalière et meilleures conditions de travail pour tous. Mais, pour les jeunes Européens, ce n’est rien comparé à l’effet dévastateur du chômage sur leur confiance en eux, à la douleur de voir leurs parents obligés de leur donner de l’argent de poche alors qu’ils ont déjà 28 ans, ou encore à la tristesse de ceux qui ont le mal du pays parce que le chômage les a contraints à quitter leur pays d’origine pour trouver du travail à l’étranger.
La seule façon de surmonter la crise du chômage des jeunes, la pauvreté et l’exclusion sociale en Europe est d’investir durablement dans les compétences et les chances de réussite des jeunes. C’est la raison pour laquelle la lutte pour des emplois de haute qualité et une solide protection sociale figure au sommet de l’agenda des socialistes et socio-démocrates européens, et que nous organisons le 16 novembre une Journée d’Action pour le Plan Jeunesse avec des campagnes et manifestations publiques à travers toute l’Europe. Notre campagne en faveur d’un Plan européen Jeunesse repose sur quatre piliers :
Il est urgent d’agir. Prenons par exemple la garantie pour la jeunesse européenne, l’un de nos projets récents les plus fructueux. Notre famille politique a travaillé dur pour introduire cette garantie, qui a d’ailleurs connu un franc succès. Elle veille à ce que tous les jeunes de moins de 25 ans aient accès à un emploi, un apprentissage, un stage ou une formation continue dans les quatre mois suivant la fin de leur scolarité ou leur perte d’emploi.
Après seulement trois années d’existence, 9 millions de jeunes ont déjà bénéficié de la garantie jeunesse et ont ainsi obtenu un emploi, un apprentissage, un stage ou une formation continue. Avec un budget initial de 6,4 milliards d’euros, la garantie pour la jeunesse européenne a entraîné des changements structurels majeurs dans de nombreux États membres. Aujourd’hui, 1,4 millions de jeunes ne sont plus au chômage.
De toute évidence, ce programme est plus que jamais nécessaire. La crise du chômage des jeunes est loin d’être terminée. Un jeune Européen sur cinq est toujours au chômage, un tiers d’entre eux depuis plus d’un an. En cas de mesures d’austérité et de réductions de dépenses, les jeunes sont les premiers à perdre leur travail ou à se retrouver dans une situation d’emploi précaire.
L’expérience bruxelloise est elle aussi édifiante de résultats : Au 1er semestre 2016, plus de 3704 solutions (emplois, stages, formations) ont été offertes par Actiris, Bruxelles formation et le VDAB-Brussel pour les jeunes de moins de 25 ans. Plus de 6600 solutions ont été trouvées pour les moins de 30 ans.
Mais, alors qu’elle s’avère particulièrement indispensable, la Garantie Jeunes est menacée. Le budget initial est épuisé et la proposition européenne de financement jusqu’en 2020 représente une diminution de 75 % des fonds annuels disponibles pour la garantie pour la jeunesse.
Selon nous, cette logique à l’envers n’a aucun sens. Investir dans les compétences des jeunes est la seule façon de contrebalancer les effets désastreux des mesures d’austérité des années précédentes. Pour que la garantie pour la jeunesse devienne un élément permanent de la politique européenne de l’emploi et qu’elle fasse partie du modèle social européen, nous nous battons pour un financement continu de 20 milliards d’euros.
Pour garantir que l’Union européenne soit synonyme de prospérité pour les jeunes, l’investissement dans les compétences et dans l’inclusion sociale est crucial. Nous voulons faire de l’Europe un environnement propice aux jeunes, un lieu où chacun aura la chance de se rendre au travail chaque matin et d’en vivre décemment, un lieu où aucun enfant ne se couchera le ventre vide, un lieu où tous les jeunes pourront explorer leur propre culture et découvrir celle des autres, un lieu où tous auront la possibilité d’étudier à l’étranger. La jeunesse européenne mérite une Garantie Jeunes suffisamment financée, un Erasmus pour tous, un chèque-culture européen. Et les enfants européens méritent une Garantie européenne pour l’enfance.
La solidarité est le moteur des socialistes et démocrates européens. C’est pourquoi nous vous invitons tous à participer à notre Journée d’Action pour le Plan Jeunesse le 16 novembre. Venez soutenir les jeunes Européens !
CETA : La jeunesse socialiste européenne appelle ses dirigeants à résister aux pressions
Dans les rues, des milliers de citoyens ont manifesté contre la signature du CETA, le traité de libre-échange de nouvelle génération négocié entre l’Union européenne et le Canada. Ils étaient 15.000 à Bruxelles, 25.000 en Autriche et 320.000 en Allemagne. A quand remontait la dernière mobilisation d’une telle ampleur, avec la population représentée de façon aussi diverse et sur une question pourtant très technique ?
La jeunesse européenne revendique avec force son implication active dans les enjeux de société, nationaux comme européens. Elle exprime sa volonté de voir aboutir des projets porteurs d’espoir pour l’avenir, son avenir. Or, force est de constater que le CETA ne répond pas à ses espoirs.
A l’initiative d’une jeune socialiste de la Ville de Bruxelles, capitale de l’Europe, les jeunes socialistes européens lancent un cri d’alarme aux dirigeants issus de leur famille politique.
Le texte du CETA, tel qu’il existe actuellement, ne respecte pas les lignes rouges établies dans le respect des valeurs socialistes, qui consistent à :
• Préserver la capacité des États à légiférer et à réguler, sans menace permanente de sanctions financières;
• Marquer une ferme opposition à la clause de règlement des différends entre les investisseurs et l’État;
• Rejeter le recours aux listes négatives dans les accords de libre-échange;
• Refuser toute réduction des normes sanitaires et agro-alimentaires, au bénéfice de la santé publique et de l’intérêt des consommateurs;
• Assurer l’exclusion des services publics et d’intérêt général de toute marchandisation pour en préserver la qualité et la diversité;
• Respecter la transparence dans les négociations de tout accord de libre-échange, en impliquant et en informant davantage le Parlement européen, les Parlements nationaux et régionaux et la société civile;
• Inclure des normes sociales et environnementales contraignantes avec des mécanismes de contrôle et de sanction en cas de non-respect de ces normes;
• Protéger et promouvoir la diversité culturelle en faisant référence à la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles;
• Exiger le respect absolu de la protection des données et refuser tout abaissement du niveau des normes européennes et des lois nationales.
Ces balises minimales ne pourront pas être réglées par une simple déclaration de clarification ou tout autre appendice au traité à la portée juridique incertaine.
La Commission européenne exerce une pression injustifiable sur les gouvernements qui s’opposent au CETA. A ce jour, le Ministre-Président wallon, Paul Magnette, et le Chancelier autrichien, Christian Kern, à tout le moins ont fait des déclarations claires sur leurs intentions de bloquer ce traité. L’opposition n’est pas le fait d’un gouvernement isolé. Nous les encourageons à tenir bon et invitons tous les autres dirigeants progressistes à grossir les rangs de la résistance.
Les Socialistes n’ont pas à rougir des combats politiques qu’ils ont déjà menés sur la scène européenne, que ce soit contre la guerre en Irak en 2003, la Directive Services dite « Bolkenstein » en 2006, ou encore l’accord commercial anti-contrefaçon dit « ACTA » en 2012.
Il s’agit de se battre pour une autre Europe, qui réponde aux défis que la jeunesse et la société dans son ensemble rencontrent au quotidien. Les jeunes socialistes européens sont résolument en faveur d’une Europe sociale, juste sur le plan économique et fiscal, et qui permette à chacune et chacun de s’épanouir dans un environnement sain.
Signataires :
Delphine Houba
Jeune Socialiste de Bruxelles, à l’initiative de la carte blanche
Laura Slimani,
Présidente de YES (Young European Socialists)
Maxime Felon
Président des Jeunes socialistes (Belgique)
Aaron Ooms
Président des JongSocialisten (Belgique)
Julia Herr
Présidente des Jeunes Socialistes (Autriche)
Source traduite : http://guests.blogactiv.eu/2016/10/10/ceta-european-socialist-youth-calls-upon-its-leaders-to-resist-the-pressure/