QUELLES SOLUTIONS POUR UNE MEILLEURE MOBILITE A BRUXELLES ?

QUELLES SOLUTIONS POUR UNE MEILLEURE MOBILITE A BRUXELLES ?

Personne ne nie qu’aujourd’hui, il est devenu difficile de circuler à Bruxelles. La mobilité sera l’un des principaux enjeux des années à venir. Au PS, nous plaidons pour un investissement important en faveur d’une meilleure mobilité.

Bruxelles a aujourd’hui déjà beaucoup d’offres de transport différentes : bus, tram, métro, train, pistes cyclables, vélos et voitures partagés, taxis et taxis collectifs. C’est grâce aux efforts menés par la Région bruxelloise depuis des années. Beaucoup d’argent a été investi à la STIB par exemple. Il est toutefois important de poursuivre et d’amplifier les efforts. Le Gouvernement bruxellois a ainsi décidé les mesures suivantes :

— un plan d’investissement pour les transports en commun de 5,2 milliards € jusqu’en 2025, avec de nouvelles lignes de métro et de trams, de nouveaux bus, etc. ;

— la création de 8.000 places pour des parkings de transit à l’entrée de Bruxelles ;

— la construction de pistes cyclables sécurisées et de stationnement vélo ;

— la rénovation des tunnels (certains sont déjà rouverts comme les tunnels Stéphanie, Montgomery, etc. ; d’autres travaux sont en cours dans les tunnels Porte de Hal, Reyers et Léopold II).

En Région bruxelloise, un tiers des déplacements sont liés à des navetteurs. Il faut donc aussi offrir des solutions qui tiennent compte des gens habitant en dehors de Bruxelles et qui viennent y travailler. C’est pourquoi il faut coordonner les différents moyens de transport (SNCB, STIB, TEC, De Lijn, vélos, voitures partagées et voitures, taxis, etc.). Cela doit permettre d’utiliser au mieux les infrastructures existantes. L’Etat fédéral et les autres Régions doivent contribuer à régler les problèmes de mobilité à Bruxelles qui ne concernent pas que les Bruxellois. L’État fédéral doit augmenter l’offre de train. Il doit aussi achever le RER une bonne fois pour toute.

 

FAUT-IL INTERDIRE LES VOITURES EN VILLE ?

Non, il ne faut pas interdire les voitures en ville, en tout cas pas totalement. Ce ne serait pas praticable pour les personnes qui y vivent. Pensons par exemple aux personnes âgées, aux familles avec enfants, aux personnes à mobilité réduite, aux taxis, aux gens qui ont besoin de leur voiture pour travailler ou pour faire des courses, etc. Les

voitures ont beaucoup d’avantages. Toutefois, la présence et la circulation de voitures créent aussi beaucoup d’ennuis. Elles causent de l’insécurité routière. Elles polluent. Elles dégradent la qualité de l’air, ce qui rend les gens malades (problèmes respiratoires, cardiaques, etc.). Elles font du bruit. Elles provoquent des embouteillages. Elles utilisent de l’espace public pour rouler et stationner, et cet espace n’est plus disponible pour les piétons, les cyclistes, etc.

C’est pourquoi il faut chercher à réduire le nombre de voitures en général et, en particulier, le nombre de voitures en ville. Il faut aussi encourager les citoyens à utiliser leur voiture uniquement quand c’est nécessaire. Il faut enfin favoriser les voitures les moins polluantes possible. Cela permettra de rendre les centres urbains plus agréables à vivre pour tous les habitants. Il est bien entendu nécessaire de développer des alternatives aux voitures. Chaque citoyen doit pouvoir se déplacer sans difficultés dans sa ville.

 

Plusieurs mesures sont proposées par le PS allant en ce sens :

§ Favoriser les moyens de transport les moins polluants et les moins. envahissants : d’abord la marche, puis le vélo, puis les transports en commun, puis les transports en voiture partagée, enfin les transports en voiture seul ;

§ Prévoir des trottoirs larges et spacieux pour encourager les piétons ;

§ Installer et entretenir des pistes cyclables pour les vélos ;

§ Investir dans des transports en commun rapides, ponctuels, fréquents et bon marché ;

§ Encourager la mobilité partagée (vélos partagés, voitures partagées, covoiturage, etc.) ;

§ Soutenir les vélos électriques, les deux-roues motorisés ;

§ Prévoir des taxis sociaux, accessibles à bas prix pour ceux qui ont des difficultés (personnes à mobilité réduite, citoyens à faibles revenus, etc.) ;

§ Installer des centrales de mobilité dans les villes et communes qui coordonnent les divers moyens de transport (horaires, ticket, information, etc.) et en offrent des nouveaux si nécessaire (vélos partagés) ;

§ Inciter fiscalement à l’achat de voitures peu puissantes et peu polluantes ;

§ Aménager les rues et les places pour les rendre agréables pour les piétons et les cyclistes et offrir des activités (services, culture, loisirs, commerces) ;

§ Installer des zones piétonnes ou semi-piétonnes dans les lieux très fréquentés qui s’y prêtent, et en se concertant avec les riverains

Lettre de Simone Susskind: “Mes voeux s’adressent à tous sans distinction de croyance ou de culture”.

Lettre de Simone Susskind: “Mes voeux s’adressent à tous sans distinction de croyance ou de culture”.

Chères amies, chers amis,
Lecteurs, lectrices,Je voudrais tout d’abord vous souhaiter à toutes et tous, “Shana Tova Oumetouka”, une bonne et douce année. Mes vœux s’adressent à tous sans distinction de croyance ou de culture.Je vous souhaite une année de bonne santé, de prospérité et de bonheur ainsi qu’à tous vos proches.

Je souhaite que les grandes questions qui nous occupent au niveau local, national et international soient abordées avec courage et engagement.

Les vacances sont bien terminées et nous avons repris toutes et tous nos activités, sans oublier, pour la Belgique, les élections municipales du 14 octobre prochain.

Nous ne pouvons rester indifférents aux souffrances des femmes et des hommes qui n’ont pas d’emploi ou qui sont sans-abri dans nos villes.

Nous devons nous mobiliser pour les migrants et les demandeurs d’asile qui sont menacés chez nous par des politiciens populistes qui favorisent le rejet de la différence. La diversité est une richesse que notre société multiculturelle nous apporte quotidiennement.

Il est de notre devoir de nous exprimer et surtout de travailler avec nos jeunes pour les aider à mieux comprendre les enjeux de notre monde, eux qui ont la chance de vivre dans des pays riches, des démocraties où la liberté d’expression est une évidence.

Dear Readers and Friends,

I would first of all wish you all, “Shana Tova Oumetouka”, a good and sweet year. My wishes to all without distinction of belief or culture.I wish you a year of good health, prosperity and happiness as well as to all your loved ones.

I hope that the major issues at stake locally, nationally and internationally will be addressed with courage and commitment.

The holidays are over and we have resumed our activities, not to mention, for Belgium, the municipal elections of October 14.

We can not remain indifferent to the suffering of women and men who are unemployed or homeless in our cities.

We need to mobilize for migrants and asylum seekers who are threatened at home by populist politicians who favor the rejection of difference. Diversity is a wealth that our multicultural society brings daily.

It is our duty to express ourselves and especially to work with our young people to help them better understand the issues of our world. They are fortunate enough to live in rich countries, democracies where freedom of expression is obvious.

60 mois de baisse successive du chômage des jeunes à Bruxelles!

60 mois de baisse successive du chômage des jeunes à Bruxelles!

60 mois de baisse successive du chômage des jeunes à Bruxelles !
Le PS avait voulu la garantie-jeunes pour donner à ceux-ci, et le plus vite possible, un stage, une formation, un emploi. Nous avions dit que le chômage est insupportable pour celles et ceux qui le subissent et que c’est une responsabilité collective de l’éliminer.
Le nouveau système que nous avons proposé fonctionne !!! 
Actiris et Bruxelles Formation viennent de sortir leur chiffre : depuis mai 2013, le nombre de jeunes chercheurs d’emploi bruxellois a baissé de 5.452 unités, soit une diminution de 40,7%.  Notre Région connaît donc la plus forte baisse de chômage chez les jeunes par rapport aux 4 autres grandes villes belges que sont Anvers, Charleroi, Liège et Gand.
Bien sûr il y a encore trop d’hommes et de femmes qui ne trouvent pas d’emploi et c’est pour cela qu’il ne faut pas être triomphaliste. Mais nous devons donner l’espoir. Nous avons d’autres projets pour élargir le succès de la garantie emploi jeunes et l’étendre à l’ensemble des demandeurs d’emplois.
C’est une priorité pour le PS #ObjectifZéroChômage
Avec des politiques d’emploi comme celles-là, avec la réduction du temps de travail et des politiques de soutien à l’économie, le plein emploi devient possible !!
Premier Mai engagé pour Bruxelles

Premier Mai engagé pour Bruxelles

Hier, nous célébrions le Premier Mai. Le premier mai est un jour important pour les socialistes. Pour reprendre les mots de l’un de nos camarades : “Le Premier Mai, c’est un symbole. Le témoin de toutes les luttes passées et à venir, de ces femmes et de ces hommes qui se bougent tous les jours, dans l’ombre ou la lumière pour qu’un matin, ceux qui ont moins aient plus”.

A cette occasion, cette année, nous mettions à l’honneur celles et ceux qui s’engagent pour Bruxelles, les porteurs de projets solidaires, avec Mehdi Kassou (Plateforme citoyenne) et Cécile Vainsel (Frigo solidaires). Nous avons aussi abordé l’excellent bilan des mesures progressistes en matière d’emploi en Région bruxelloise.  Nous allons atteindre les 60 mois successifs de diminution du chômage des jeunes. Grâce au gouvernement de Rudi et à la concertation sociale, grâce à nos fonctionnaires dirigeants, Olivia, Gregor et leurs équipes, Bruxelles est devenue le moteur de la croissance de la population à l’emploi du pays. En 5 ans, le nombre de bruxellois à l’emploi a augmenté de 9,5%. 5 X fois qu’en Flandre. Bizarre que ceux qui cassent Bruxelles au jour le jour n’en parlent pas !!

Retrouvez le discours de notre Présidente :

Mes chers Camarades,

Pendant des mois, nous avons travaillé sur notre projet d’avenir.

Ce que le socialisme a apporté au progrès, à la justice sociale, aux libertés individuelles est immense. Mais pas question de s’endormir sur ses lauriers. Nous n’avons pas terminé.

Le monde bouge avec ses extraordinaires avancées, découvertes au niveau médical par exemple. Mais aussi avec ses nouvelles formes d’esclavage. Qu’elle est loin l’époque où on se battait pour la qualité de l’emploi. Quelle régression quand je constate les conditions de travail chez Lidl par exemple.

Dans son excellent baromètre du gouvernement MR/N-VA, Ahmed Laaouej que j’applaudis des deux mains, voit juste lorsqu’il titre « délivrez-nous de Deliveroo ». Avec l’économie de plateforme, ce sont ces emplois-là, genre Uber ou Deliveroo, qui se multiplient : on voit des travailleurs se vendre littéralement sur le net en acceptant des conditions de travail dignes du 19esiècle.

Le monde bouge et l’économie du numérique qui, bien régulée, pourrait être un progrès considérable pour notre bien vivre, est en train de manger des emplois à la pelle. Ce que masque le gouvernement en multipliant les petits emplois à temps partiels avec perte de salaire et sans compensation.

Et le laisser faire libéral permet à cette économie de grignoter nos libertés et la protection de notre vie privée.

Nous devenons plus que jamais des produits commerciaux. Chaque recoin de notre personnalité est exploité sur la toile par les GAFA – Google, Amazon, Facebook et Apple-pour faire du profit ou manipuler des campagnes électorales.

Ce n’est pas Aldous Huxley qui le prédit ; c’est par exemple Cambridge Analytica qui grâce à Facebook a détourné des millions d’informations et permis à Donald Trump de devenir le dangereux 45eprésident des Etats-Unis.

Le monde bouge et chacun s’inquiète du travail des lobbys qui accélèrent le mouvement de destruction de la planète.

Chaque fois que des accords sont conclus pour empêcher le réchauffement climatique, pour réduire drastiquement l’usage des combustibles fossiles, des groupes industriels ou financiers sont là, dépensant des fortunes pour que leurs profits échappent à un changement de production et de consommation.

Et peu importe pour eux que l’avenir devienne incertain pour les générations futures et que des pauvres gens, vivant dans des zones inondables ou désertiques soient livrés à une transhumance de survie !!! Oui le monde bouge à une vitesse jamais rencontrée dans l’Histoire. Et pendant ce temps, les gouvernements de droite, partout en Europe, culpabilisent la population. C’est de sa faute – et pas celle du capitalisme financier bien sûr – si le monde court à sa perte.

Alors, disent-ils, il faut cesser avec ce qu’ils appellent des privilèges et que nous appelons nous la justice sociale, fiscale et environnementale. Le gouvernement MR/N-VA en est une parfaite illustration.

Qu’on se penche un seul instant sur le nouveau régime des pensions qu’ils organisent : report à 67 ans ; les années de galère au chômage ne seront plus assimilées pour le calcul des pensions ; les taxes à la consommation qui ont diminué le revenu des pensionnés ; des travailleurs du secteur public qui sont littéralement dévalisés comme les cheminots ou les professeurs qui vont travailler 3 à 5 ans de plus avec des pensions rabotées.

Et pendant ce temps-là, les cadeaux fiscaux aux rentiers et aux diamantaires anversois pleuvent pour rassurer la bourgeoisie financière.

Ce gouvernement sort des réformes à tour de bras. Et c’est la marche arrière du progrès qui est enclenchée.

Même la majorité au parlement est dans le conservatisme le plus méprisable y compris dans les matières éthiques, où, renouant avec les années de plomb, le CD&V et la N-VA empêchent le débat sur la dépénalisation de l’avortement !!

Merci à Karine Lalieux de se battre avec tout le groupe à la Chambre pour que le respect de la liberté des femmes s’impose contre vents et marées.

Ce gouvernement ne veut plus de notre démocratie sociale. Ils plaident le modèle anglo-saxon à la Thatcher, jusque dans le langage qu’ils emploient pour tromper la population. Écoutez cette modernité :

  • Tax-shift : en français, on peut traduire par 15 milliards pompés en 5 ans dans la poche des travailleurs par le saut d’index et les taxes à la consommation pour alimenter le profit des entreprises et du capital.
  • Flexi-jobs : c’est la flexibilité à l’extrême. Année après année, ce sont des centaines de milliers de travailleurs qui subissent des contrats d’un jour. Avec comme point d’orgue, cette nouveauté inouïe : le contrat intérimaire à durée indéterminée.
  • Starters-jobs : réduction du salaire minimum pour les jeunes : un jeune de 18 ans gagne en brut 18% de moins qu’un jeune de 21 ans.
  • Back to work : sanctions pour les invalides s’ils ne retournent pas au travail assez vite.
  • Enable : nouveau nom de la coopération au développement qui masque une économie redoutable dans la solidarité avec les pays les plus pauvres.
  • Business International Court : l’accès à la justice devient de plus en plus difficile, et l’indépendance du pouvoir judiciaire est régulièrement mise en cause ; les avocats, les magistrats, les greffiers, les agents pénitentiaires pleurent du manque de moyens dont ils disposent. L’arriéré judiciaire est effrayant. Mais pas pour tout le monde : à l’avenir, les grandes entreprises multinationales vont bénéficier d’un tribunal rien que pour elle, loin de la mélasse populaire !!

Voilà mes chers Camarades, leur modernité.

Alors utilisons leur langage pour dire qu’on en a assez d’eux. Avec 2 mots simples et forts à la fois : GET OUT !! 

Mister Michel, Mister De Wever, GET OUT !!

Bruxelles à l’écoute de ses artistes

Bruxelles à l’écoute de ses artistes

Le PS s’est lancé  il  y a deux ans dans un projet participatif : société civile, camarades et élus ont rédigé ensemble les grandes orientations qui inspireront la rédaction (conjointe avec les Bruxellois.es) de notre programme pour les communes de Bruxelles. La Fédération bruxelloise a amendé ce texte en fonction de la réalité bruxelloise.

Découvrez par ici chaque jour, une nouvelle grande orientation que le PS dans chaque commune devra intégrer dans son programme.  Nous commençons ce soir avec la situation des artistes locaux dont fleurit notre Région.

Parmi ces grandes lignes, le PS souhaite

  • Promouvoir la culture locale

 Le talent des artistes belges, francophones en particulier, est reconnu de par le monde. Les politiques culturelles des communes peuvent permettre l’éclosion de nouveaux talents. A cette fin, le PS propose de :

  • Favoriser la programmation et la mise en avant des artistes locaux dans les événements culturels des communes et provinces (première partie d’artistes professionnels, expositions, etc.) ou l’aménagement des lieux publics ;
  • Inciter les télévisions et radios locales à valoriser les artistes, associations culturelles et événements culturels locaux dans leurs programmes ;
  • Promouvoir l’émergence des jeunes artistes, notamment locaux ;
  • Valoriser le patrimoine mobilier et immobilier local par la mise en place, à l’échelon local, d’évènements spécifiques et par une participation active aux opérations mises en place par les Régions (la Wallonie, la Région de Bruxelles-Capitale) et par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
  • Encourager l’accès au patrimoine historique, muséal, artistique, scientifique et géographique soutenu par les Régions et la Fédération Wallonie-Bruxelles.

 

#idéesPS – Justice et sécurité – Rudi Vervoort

#idéesPS – Justice et sécurité – Rudi Vervoort

C’est avec grand plaisir que je m’adresse à vous afin d’évoquer le résultat de nos travaux en matière de sécurité et de justice. Ceci est d’autant plus important pour moi qu’il ne vous aura pas échappé que ces questions me tiennent particulièrement et personnellement à cœur.

Cette tribune est pour moi l’occasion de vous faire connaître quelques réalités au sujet de notre implication et notre combat quotidien sur ces questions.

Non, la gestion de la sécurité n’est pas l’apanage de la droite. Oui, la sécurité et la prévention sont au cœur des politiques que nous menons et la vision socialiste en la matière est non seulement la plus progressiste mais se traduit par des réalisations très concrètes.

Comme vous le savez peut-être la Sixième réforme de l’Etat a confié à la Région bruxelloise une série de compétences spécifiques en matière de sécurité civile et de coordination des politiques de sécurité et de prévention.

Ces compétences nous les exerçons pleinement, et sans ménager nos efforts depuis 2015.

A travers le financement de dispositifs de coordination et des initiatives nouvelles, la Région bruxelloise a renforcé grandement les zones de police et les coordinations entre celles-ci :

  • Un Plan Global de Prévention et de Sécurité a été adopté il y a un an par tous les acteurs locaux et régionaux qui adhèrent à dix priorités et une centaine de mesures opérationnelles qu’il porte. Ces mesures vont de la mise en place d’un Centre de délivrance contrôlée d’héroïne, à l’instar de ce que nos camarades liégeois ont mis en place il y a quatre ans, jusqu’au déploiement de nouvelles antennes de commissariats de quartiers.
  • Nous avons mis en place un Centre de Communication et de Crise (avec le SIAMU, la Police Fédérale, les Zones de police, la STIB, …) lié à un Centre de Visionnage connecté à un redéploiement de caméras sur tout le territoire.
  • Des accords inédits ont été pris pour une coordination permanente avec le Parquet de Bruxelles ;
  • Un dispositif de lutte contre le radicalisme a été mis en place patiemment et discrètement, qui s’appuie sur un réseau de terrain, des formations, des développements d’outils… ;
  • Et je l’ai annoncé cette semaine, nous créons une école régionale des métiers de la sécurité, qui réunira sur son campus le SIAMU (pompiers bruxellois), l’Aide Médicale Urgente, la police et l’école d’administration publique.

Je suis heureux de voir que le chantier des idées épouse un très grand nombre des objectifs que nous nous sommes nous-mêmes assignés.

Ils sont gages de cohérence, d’une sécurité et d’une justice efficaces et à visage humain. Ils se débarrassent de l’atmosphère ambiante sur ces questions alors que le Gouvernement MR-NVA et le retour d’un CDnV très conservateur prônent le plus souvent des solutions expéditives et, oserais-je dire musclées.

Ainsi, les chapitres qui y sont consacrés intègrent notamment, et outre, l’évident besoin de réinvestir efficacement dans le service public qui est victime de la politique austéritaire du Gouvernement Michel :

  • La réaffirmation essentielle que la sécurité est et doit demeurer un monopole d’Etat.

C’est à l’Etat dans ses différentes composantes, et à lui-seul, via les services de police, d’assurer l’exercice des compétences essentielles de sécurité. Le texte le rappelle : « Confier la prérogative de la sécurité à un service public n’est pas une position dogmatique de la part des socialistes. Elle est avant tout guidée par des raisons démocratiques et d’efficacité. »

  • Seconde affirmation essentielle et chère à mes yeux : la proximité comme leitmotiv de la police locale 

Renouer le lien entre la police et les citoyens est primordial. La police doit intégrer la diversité de la population dans son fonctionnement et ses services. À cet effet, il faut :

  • favoriser l’engagement d’agents vivant sur le territoire de la zone de police ;
  • mettre en place des lieux de discussions entre la police et la diversité ;
  • lutter contre les contrôles “au faciès”;
  • favoriser la formation des agents aux thématiques liées à la diversité, à la cohésion sociale et à la dimension de genre.

Je suis certain que pour chacun d’entre nous, et probablement de manière très vive pour les camarades bruxellois, ceci est à la fois une évidence… et un combat de tous les jours.

  • Bien sûr, comment y échapper, hélas, l’efficacité dans la lutte contre le terrorisme est largement évoquée.

La lutte contre le terrorisme requiert de la finesse et une surveillance renforcée en permanence. Il convient à la fois de se donner les moyens de lutter avec force et vigueur contre la barbarie terroriste et de veiller à respecter les balises de l’Etat de droit, notamment en termes de libertés individuelles.

Il faut travailler sur la prévention avec l’aide des polices locales, en particulier des policiers de quartier. Il faut enfin, et c’est notre combat permanent, lutter contre les amalgames qui sont notre pire ennemi dans cette lutte.

Vous me permettrez enfin de souligner qu’au plan de la justice, aussi, le texte soumis est profondément ambitieux, cohérent et construit sur nos valeurs ! :

  • Car nous voulons l’accès à la justice pour tous par la mutualisation des frais de justice.
  • Car nous proposons une aide juridique plus étendue et adaptée aux réalités actuelles
  • Car nous proposons un taux de TVA réduit pour les particuliers sur les prestations d’avocats
  • Car nous proposons des amendes augmentées pour les hauts revenus
  • Car nous proposons une réforme de la politique pénitentiaire. De nombreux Bourgmestres bruxellois en sont inquiets : l’inflation pénitentiaire à laquelle nous assistons risque de conduire à une impasse sur les plans tant de l’efficacité, de la dissuasion, du coût financier que de la désintégration sociale des détenus. C’est une catastrophe qui ne se règlera pas à coup de PPP ! Il est temps de proposer une réforme d’envergure de la politique pénitentiaire.
  • Enfin, et c’est bien sur là sans doute le plus fondamental et me permet de rejoindre les premières préoccupations évoquées en matière de sécurité : Une réforme de la politique criminelle est urgente et indispensable ! Il faut désengorger des cours et tribunaux, la Justice doit se donner les moyens de poursuivre plus efficacement la criminalité organisée, dont la délinquance en col blanc, qui échappe trop souvent à son attention. Notre justice est disloquée, à plusieurs vitesses et ne parvient pas à remplir sa mission première : garantir une égalité des droits et une protection égale à tous.

 

 

Ceci est la démonstration de notre action et de notre détermination à ne pas laisser le champ de la sécurité et de la justice aux solutions toutes faites de la droite.

Quand nous parlons de police de proximité, de diversité et de politiques transversales, intégrant pleinement les enjeux de prévention, nos adversaires n’ont à la bouche que privatisation de la sécurité, tolérance zéro et justice expéditive.

Des formules creuses. Des discours poujadistes, souvent. Et bien sûr, des raccourcis stigmatisants et méprisants pour certaines populations qui sont finalement souvent elles-mêmes victimes d’insécurité.

Que ce soit dit une bonne fois pour toutes : l’insécurité et l’injustice, c’est d’abord les plus faibles d’entre nous qu’elles touchent.

Ce sont d’abord eux qui les vivent. Et nous leur devons d’en faire l’un de nos premiers combats !

Je vous remercie !

#IdéesPS – Discours Laurette Onkelinx

#IdéesPS – Discours Laurette Onkelinx

Qu’est ce qui nous pousse à militer, à nous engager, à prendre du temps sur nos loisirs, sur nos plaisirs, sur notre vie,

Qu’est ce qui nous pousse à continuer la lutte, à refuser le repli égoïste

Qu’est ce qui nous pousse à aimer, à aimer ce parti, notre parti, à l’aimer malgré ses écarts parfois ou ses erreurs de cheminement,

Pourquoi a-t-on le socialisme chevillé aux tripes, pourquoi nous fait il vibrer et lever le poing au moindre appel de l’Internationale ?

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Vers une garantie emploi pour tous – Discours d’Isabelle Grippa

Vers une garantie emploi pour tous – Discours d’Isabelle Grippa

En 2014, nous faisions campagne sur la garantie pour la jeunesse. Un programme ambitieux qui proposait à chaque jeune une « solution », à savoir soit un emploi, soit un stage, soit une formation, dans les 4 mois suivant son inscription chez Actiris.

Aujourd’hui, 4 ans plus tard, le chômage des jeunes a diminué de plus de 30% à Bruxelles ! Le taux de chômage est inférieur à celui d’Anvers.

C’est un succès que même la commission européenne met en exergue (bien que l’on n’attende pas de félicitations des instances européennes, cela reste intéressant en termes de benchmark)

Aujourd’hui, si le chantier des idées est notre corpus idéologique pour les années à venir, s’il représente notre idéal de société, nous souhaitons que le PS défende une « Garantie emploi pour tous ». A savoir que toute personne en recherche d’emploi se voit proposer une solution dans un délai de six mois après son inscription auprès d’un service public d’emploi, conformément à l’esprit de l’article 23 de la Constitution qui garantit le droit au travail.

La lutte pour le plein emploi doit désormais se baser sur le postulat selon lequel le chômage n’est pas une culpabilité individuelle mais est au contraire une responsabilité collective. Nous plaidons donc pour un changement radical de paradigme sous la forme d’une “Garantie emploi pour tous”.

C’est pourquoi nous proposons de modifier le Chapitre emploi du chantier des idées par « Un emploi pour tous » et que la proposition « Garantie emploi pour tous » soit intégrée comme une nouvelle proposition à part entière.

 

Un autre amendement fondamental que nous souhaitons défendre est le relèvement du salaire minimum.

En Belgique, le récent saut d’index et la révision du cadre légal ont amplifié l’écart entre le revenu des travailleurs et celui des actionnaires et des grands patrons.

Il faut mettre un coup d’arrêt à cette dégradation et s’investir pleinement dans un combat pour des salaires plus justes c’est-à-dire des salaires plus élevés. Il ne s’agit pas simplement d’éviter aux travailleurs la pauvreté mais aussi de leur donner les moyens de construire un vrai projet de vie et de le concrétiser au fur et à mesure de leur carrière

C’est pourquoi nous souhaitions intégrer une nouvelle proposition au chantier des idées qui défend clairement :

–        l’augmentation significative du salaire minimum

–        la fin de la politique de modération salariale et la révision du cadre légal en conséquence

La laïcité, un gros mot ? Les libertés individuelles – discours de Jean Leclercq

La laïcité, un gros mot ? Les libertés individuelles – discours de Jean Leclercq

Dans le cadre du Chantier des idées du Parti socialiste, notre Fédération a soumis le rapport final du Parti socialiste à ses membres, les appelant à apporter leurs modifications  et amendements. Nous avons reçu près de 1000 amendements. En guise de deuxième étape, chacune de nos sections fut représentée par un délégué pour défendre les amendements à  la Fédération. A l’issue de cette concertation, plus de 400 amendements ont été acceptés et accepté par l’ensemble de la Fédération, en Congrès. A l’occasion de ce Congrès, chacun des délégués a pris la parole pour présenter leur thématiques respectives. Les questions de laïcité et de libertés individuelles, ont été abordées par Jean Leclercq. Retrouvez son intervention ci-dessous :

Nos travaux se sont passés dans une ambiance très constructive, avec un assentiment de fond sur l’esprit des propositions qui remontaient des Sections de la Fédération bruxelloise. Pas la moindre division entre nous, mais plutôt le sentiment puissant que nous voulons redire notre attachement à ces grands principes qui nous émancipent et doivent nous réunir :

  • la quête de l’égalité,
  • celle de la liberté et de la solidarité, mais aussi
  • l’orientation de la puissance publique vers le bien de tous.

Sur la laïcité, je pourrais vous résumer tout, en cette seule phrase de Jean Jaurès devant la Chambre des Députés, en janvier 1910, au sujet de la démocratie, dont Jaurès disait que, par elle et avec elle, « c’est une idée admirable d’avoir proclamé que, dans l’ordre politique et social d’aujourd’hui, il n’y a pas d’excommuniés, il n’y a pas de réprouvés ». Mais je dois quand même détailler nos réflexions. En effet, vous l’aurez remarqué, nous avons beaucoup amendé la Proposition sur la laïcité. Nous ne sommes pas naïfs bien sûr et nous savons tous que ce beau mot a été et est dénaturé par des extrémistes et des porteurs de haine. Et que font ces ennemis de la laïcité ? En fait, ils font la guerre aux religions avec la laïcité… Eh bien, faire cela n’est pas laïque et revient à être dogmatique. Dans notre réécriture de la proposition du Parti, nous avons donc redit combien la laïcité est un principe d’union.

Nous avons redit, de façon plus positive et constructive, que la laïcité, devant les religions et les croyances, permet de mettre en œuvre, à leur égard, un rapport juste et équidistant de l’État, en sorte d’assurer le droit fondamental – mais qui n’est pas absolu – de la liberté religieuse de chacun.e. Nous avons aussi rappelé que la laïcité signifie l’obligation de primauté absolue de la loi civile et corollairement la supériorité du prescrit civil sur le prescrit religieux.

Pour nous, la laïcité nous donne de faire en sorte que soient refusées les ingérences et les interférences d’une quelconque religion, dans les sphères réservées à l’expression de l’autorité de l’État. Voilà pourquoi, nous sommes favorables à cette consécration de la « laïcité de l’État » dans un préambule de la Constitution. Enfin, nous avons aussi pensé devoir redire que l’idéal républicain est dans l’ADN de la Gauche, au nom de l’égalité et du respect de la destinée de chacun d’entre nous.

Voici le texte que nous avons soutenu : 

La laïcité est un principe fondateur de toute démocratie. Malheureusement, elle est souvent mal comprise ou mal défendue, en sorte qu’elle n’est plus au service de la pacification sociale. Le PS refuse de verser dans ces compréhensions détournées et haineuses de la laïcité car elles la défigurent et la bafouent, alors qu’elle est un des fondamentaux de la Gauche.

Pour les socialistes, il est dès lors important de réaffirmer l’urgence d’avoir une compréhension positive et constructive de la laïcité parce qu’elle est garante de la cohésion sociale, qu’elle libère, qu’elle émancipe et qu’elle traite chaque citoyen.ne de façon égale.

Le PS entend aussi rappeler que la laïcité n’est jamais à comprendre comme une opposition aux religions et aux convictions, pire à un combat contre celles-ci. Elle met plutôt en œuvre, à leur égard, un rapport juste et équidistant de l’État, en sorte d’assurer le droit fondamental – mais pas absolu – de la liberté religieuse de chacun.e. Car, de fait, il y a une obligation de l’État de garantir le respect de la liberté de conscience et de culte, au gré d’un principe d’action neutre et neutralisé, en matière de traitement équidistant des convictions dites « philosophiques ». Le PS rappelle aussi que la laïcité, en tant que principe démocratique, signifie l’obligation de primauté absolue de la loi civile et corollairement la supériorité du prescrit civil sur le prescrit religieux.

De cette façon, la laïcité permet de s’assurer et de faire en sorte que soient refusées les ingérences et les interférences d’une quelconque religion, en ce compris dans ses expressions théologiques, sur/dans l’État et sur/dans les sphères réservées à l’expression de son autorité publique, au nom de la stricte indépendance de l’État.

Le PS veut donc œuvrer en faveur d’une compréhension heureuse et émancipatrice de la laïcité. Il rappelle ainsi que la laïcité est aussi un moyen de mettre à l’œuvre le respect rigoureux et effectif de l’égalité entre les femmes et les hommes, tel que le PS le demande dans sa Proposition 84. La laïcité nous rend donc pleinement citoyen.ne.s. Le PS demande l’inscription de la laïcité de l’Etat dans un préambule la Constitution. Ce principe permettra un renforcement des normes juridiques inhérentes à la laïcité, en tant qu’elle est justement garante de la liberté et de l’égalité des individus. La consécration de ce principe dans la Constitution permettra d’assurer la protection des individus contre toutes les formes du prosélytisme insistant, agressif ou intrusif et l’interdiction, hormis les exceptions de conscience prévues par la loi, de se soustraire à une obligation légale pour motif religieux.

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Nous aussi avons redit l’urgence d’une politique d’égalité dans tous les domaines, pour lutter contre les discriminations et surtout en apportant des alternatives fortes en matière de « gendermainstreaming »! Nous demandons l’application stricte de la législation relative à l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Nous demandons que le congé de maternité soit rémunéré à 100% et que le congé de paternité soit élargi d’un mois, qu’il soit obligatoire, non-transférable et rémunéré à 100%.

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Nous demandons la sortie de l’IVG du Code pénal et sa reconnaissance comme un droit fondamental des femmes à la santé et l’autodétermination. Nous voulons aussi que soient levées toutes les conditions autres que celles du délai (détresse, etc.), en matière d’IVG, car celles-ci sont trop subjectives. Et nous avons aussi amendé en sorte que le PS se positionne contre la reconnaissance d’un statut de l’embryon non viable et pour que le Parti dise qu’il soutient la formation et le contenu du cursus des futurs médecins, en matière de pratique d’IVG.

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Dans la lutte contre les propos haineux, nous proposons la mise en place d’un module (comparable aux formations EVRAS) de formation spécifique aux usages éthiques, critiques et citoyens de l’usage d’internet et des nouvelles technologies.

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En matière de politique migratoire, nous redisons qu’elle doit se mener façon solidaire et hospitalière, jamais sans le respect de la dignité. Il est, pour nous, inadmissible de considérer que le maintien d’un titre de séjour, pour une femme ou un homme ayant subi des violences conjugales suite à son arrivée sur le territoire, soit soumis obligatoirement à une condition de ressources suffisantes. Il est encore inadmissible que des hommes et femmes sans capacité économique évolutive – pensionnés, personnes handicapées – ne puissent envisager l’amour au-delà des frontières belges, en raison de l’imposition d’un niveau de ressources que même certains travailleurs peinent à atteindre. Nous disons aussi qu’il est inadmissible que l’accès universel aux soins de santé puisse être conditionné à un quelconque document d’identité.

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Pour les droits des personnes transgenrées et intersexuées, nous appelons vraiment à un changement des mentalités et des regards aussi. Nous voulons une politique audacieuse en matière d’enregistrements civils et nous demandons explicitement la mention d’un genre « neutre ». Nous demandons aussi une politique forte et ferme en faveur de l’interdiction de l’assignation sexuelle forcée sur les enfants intersexué.e.s. Nous demandons également les mêmes règles de filiation entre les couples hétéros et les couples homos, en les mettant sur un même pied d’égalité.

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Et pour la GPA, nous avons voulu rendre le texte plus positif pour que le débat reste serein, positif et constructif. Il faut une législation équilibrée pour toutes les parties, au nom de cette stricte et véritable égalité des hommes et des femmes, mais aussi pour faire en sorte que cette pratique altruiste ne soit pas réservée à une élite mais qu’elle puisse rencontrer chaque individu dans sa quête de bonheur.

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Enfin, en matière de protection des données personnelles, nous voulons aller contre les dérives de la marchandisation des données, pour protéger notre vie privée et aussi la sécurité nationale. Une agence devrait garantir une possibilité de recours individuel quant à l’accès, la modification, ou la suppression des données collectées par les GAFA à l’échelle individuelle, autrement dit consacrer un droit à l’oubli. Voilà ce que l’on pouvait dire sur ce chapitre qui a fait l’objet d’une unanimité quant aux amendements proposés.

Aide à la création et à l’exception culturelle – Discours Chantal Jordan

Aide à la création et à l’exception culturelle – Discours Chantal Jordan

La définition de ce qu’est la culture a souvent été sujette à controverse et le terme est utilisé de façon multiple.

Une définition assez commune, en tout cas celle retenue par l’UNESCO et par l’atelier que nous avons organisé dans le cadre du Chantier des idées, est la suivante :

« La culture est un ensemble complexe qui inclut savoirs, croyances, arts, positions morales, droits, coutumes et toutes autres capacités et habitudes acquis par un être humain en tant que membre d’une société. »

Les propositions, reprises dans le chapitre de la synthèse du Chantier des idées consacré à la culture qui incluait également l’éducation permanente et les média, rendent bien compte de cette complexité.

L’accent y est mis sur le fait que, confrontés comme nous le sommes, à l’emprise grandissante de la marchandisation, au repli sur soi, aux tensions identitaires et religieuses, à la croissance des inégalités, à la multiplication des fausses informations (fake news) et autres théories complotistes, il apparaît plus qu’indispensable de mener une politique culturelle éclairante, percutante et surtout ouverte :

  • Une politique qui mise sur l’art dans toutes ces acceptions, sur l’éducation et sur l’information ;
  • Une politique qui ait pour ambition de toucher tous les citoyens et d’embrasser toutes les disciplines dites artistiques en ce compris les nouvelles disciplines faisant appel au numérique ;
  • Une politique qui place la participation et le débat au cœur de ses préoccupations ;
  • Une politique qui permette un décryptage du monde et une information juste et pertinente ce qi implique la formation à l’esprit critique.

Les amendements aux propositions soumises au débat, fruit des travaux de l’ensemble de nos sections, ont pour principal objet de renforcer encore l’aspect participatif qui devrait caractériser l’ensemble des entreprises culturelles : il s’agit de mettre la participation active des citoyens au cœur même des projets culturels, de faire le lien entre les institutions, les artistes, les créateurs, les publics et les habitants du quartier ou de la Région via des équipes de médiation attachées à des institutions culturelles, des associations d’éducation permanente ou des maisons de quartier.

D’autres parmi ces amendements visent à renforcer le soutien qui doit être apporté à la création et à l’exception culturelle via des investissements qui servent à promouvoir et favoriser l’émergence d’une nouvelle scène culturelle et de nouveaux talents ainsi qu’à promouvoir la recherche en art, discipline essentielle et par trop négligée jusqu’à présent.

Renforcer le soutien à la création est également le sens d’un amendement fondamental qui a pris la forme d’une nouvelle proposition rédigée par notre fédération : le statut de l’artiste.

Il s’agit d’élaborer, à travers divers mécanismes détaillés dans la proposition, un statut qui garantissent à ceux qui, toutes disciplines confondues, enchantent nos vies, un revenu décent et des moyens de travail adéquats.

Pour ce qui concerne le volet « média », nous avons inscrit au cœur des préoccupations de la Fédération bruxelloise, le décryptage de l’information comme mission principale de notre radio-télevision de service public.

De même, l’indépendance journalistique de ceux qui nous informent doit faire l’objet de toutes les attentions et être garantie. Ce qui implique que soit défendu leur statut, le recours de plus en plus fréquent à l’interim n’étant pas de nature à leur apporter cette garantie.

Enfin, il convient de trancher la question fondamentale qui nous est à la proposition 47 de la synthèse du Chantier des idées : la suppression ou le maintien de la publicité à la RTBF ?

Trois réponses nous sont proposées.

A l’issue des discussions rendant compte des deux visions parfaitement opposées sur le sujet, l’une (Proposition 7A) plaidant pour le maintien de la publicité, compte tenu de la situation financière de de FWB et de celle de la RTBF, l’autre (Proposition 7B) considérant que la publicité est à ce point nuisible à l’offre de service public qu’elle doit être supprimée, nous nous sommes accordés pour choisir la troisième.

La Proposition 7C que nous vous proposons de soutenir dispose que :

« Le PS vise une interdiction claire de la publicité privée sur la télévision publique. Une piste est d’étendre les interdictions sur les chaînes radio et télévisuelles publiques. Comme première étape pour atteindre cet objectif, le PS propose d’étendre les interdictions de publicité commerciale sur certaines chaînes de la RTBF (la Trois en télévision par exemple) ou dans certaines émissions (le journal télévisé, les émissions pour enfants) déjà existantes.

Ainsi, par exemple, la Première, chaîne radio centrée sur l’information, pourrait être exempte de toute publicité commerciale. »