En souvenir du 22 mars

En souvenir du 22 mars

Dans ces heures douloureuses où on commémore le drame des attentats, on se rappelle ce que la haine produit comme violence,  j’ai été émue par ces messages d’ouverture, de tolérance, d’amour qui se sont multipliés.Ce matin encore les victimes se sont exprimées avec une si belle émotion,  en rejetant toutes les paroles de vengeance et de stigmatisation,  et en appelant les uns et les autres à mieux vivre ensemble.C’est un exemple pour nous tous.Chacun dans ses propos, ses réflexions et ses actes doit refuser les amalgames et les simplifications, refuser les pièges de la polarisation.Bien sûr tout n’est pas rose. C’est une évidence. Bien sûr il y a des problèmes sur le terrain, dans nos villes et communes et nous n’avons pas le droit d’être naïf.

L’embrigadement, la radicalisation des pensées notamment auprès des jeunes est une réalité dangereuse qui doit être combattue sans relâche.

Mais il faut aussi, comme nous le faisons au quotidien, poursuivre le travail pour une société ouverte et tolérante, qui refuse le venin du sectarisme, de la division et de la discorde.

Dire par exemple que toutes les mosquées sont dans les mains des salafistes est d’une part incorrecte mais surtout plonge les fidèles dans un désarroi voire une colère, que je comprends.

A elles et eux qui dans leur immense majorité porte un message d’amour et de paix, je veux les assurer de toute ma fraternité.

 

Laurette Onkelinx – Présidente

Projet des socialistes bruxellois pour une réforme de la gouvernance

Projet des socialistes bruxellois pour une réforme de la gouvernance

“Projet des socialistes bruxellois pour une réforme de la gouvernance : clarté, efficacité, éthique, transparence et participation ”  ​

Dans un climat de méfiance grandissante envers le monde politique, nos concitoyens demandent légitimement un changement des pratiques politiques. Ce changement est une nécessité pour rétablir la crédibilité du discours politique, la confiance de la population tout en renforçant les fondements de notre démocratie. Il ne peut y avoir de fonctionnement efficace de nos institutions sans la restauration de la confiance que place la population dans ses représentants.

C’est dans cet objectif majeur qu’oeuvrent, avec des propositions très concrètes, le Ministre-Président et le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale conformément à l’accord de gouvernement. La même dynamique de réforme est en cours au sein du Parlement Bruxellois avec la mise en place d’un groupe de travail.

Notre réponse aux enjeux de gouvernance moderne et transparente est globale et repose sur deux axes :

– une plus grande participation de tous à l’exercice du pouvoir politique

– une réforme du cadre dans lequel s’inscrivent les fonctions exercées par chacun.

Dans ce contexte, en cohérence avec ses valeurs et ses réflexions menées depuis plusieurs mois, le PS bruxellois s’engage pour promouvoir un nouveau cadre à l’action politique au niveau local et régional, à l’exercice du mandat public local ainsi qu’à la fonction parlementaire régionale.

Le PS bruxellois demande:

  1. De la clarté

Le mandat local est inscrit dans l’ADN du mouvement socialiste. C’est au niveau local que nous menons nos politiques sociales de proximité, qui garantissent la cohésion sociale dans nos quartiers.

Pour le PS bruxellois, il est donc nécessaire de renforcer le rôle des bourgmestres, échevins et présidents de CPAS en mettant fin au morcellement des responsabilités au sein des collèges de nos 19 communes. Le mandat local renforcé – et la disponibilité qu’il suppose sur le terrain – se conçoit, pour le PS bruxellois, comme un mandat unique exercé pleinement et donc incompatible avec l’exercice d’un mandat législatif à un autre niveau de pouvoir.

Le PS Bruxellois se positionne donc pour :

– un mandat unique exercé pleinement et incompatible avec un mandat législatif à un autre niveau de pouvoir.

– une réduction du nombre d’échevins par collège et un renforcement de leurs attributions.

– une adaptation du statut du mandataire local et des conseillers communaux.

  1. De l’efficacité

Le niveau local est aussi le niveau de pouvoir qui jouit d’un taux de confiance important auprès de la population. Il incarne la proximité avec nos concitoyens, dont on connaît, sur le terrain, l’importance des préoccupations du quotidien. C’est un acquis qu’il s’agit aussi de préserver et d’amplifier, notamment par la participation du plus grand nombre par le biais de la représentation en qualité de conseillers communaux.

Le modèle institutionnel régional bruxellois est le résultat d’une longue histoire  qui a permis de trouver les équilibres nécessaires et de réduire largement les crispations communautaires. Il faut cependant aujourd’hui simplifier la lisibilité des institutions bruxelloises et se doter d’une architecture institutionnelle adéquate pour continuer à gérer l’ensemble des compétences régionales – territoriales et personnalisables – de manière prospective, transversale et intégrée.

Concrètement, nous voulons :

– Diminuer le nombre de députés à 60, éligibles sur des listes bilingues, sans remettre en cause la garantie de la représentation néerlandophone.

– Intégrer les compétences régionales et bicommunautaires au sein d’une même assemblée, avec une protection des garanties octroyées aux néerlandophones,  pour permettre la désignation d’un Ministre unique de l’Action sociale, qui défend son bilan sur les matières sociales, comme dans les deux autres régions.

– La rationalisation drastique des structures de gestion : pas de structures dérivées sans justification économique. Dans ce cas, aucune rémunération ne peut être octroyée.

  1. De l’éthique

Le PS bruxellois demande :

– Le plafonnement légal des rémunérations de l’indemnité parlementaire sera très strictement appliqué et s’appliquera désormais aux fonctions spéciales et éventuels mandats dérivés en cascade.

– A l’instar de ce qui a été proposé par le gouvernement bruxellois, de plafonner les rémunérations des administrateurs au sein des organismes régionaux et des intercommunales.

– Qu’il n’y ait plus aucune rémunération sans participation effective aux réunions de travail.

– La mise sur pied une Commission de déontologie, au sein du Parlement, chargée de s’assurer du respect des règles de plafonnement des rémunérations – en ce compris les fonctions spéciales.

– Un contrôle des rémunérations et un pouvoir de sanction par la Cour des comptes.

– Un plafond pour les dirigeants des institutions publiques tant supra communales que régionales

– Un encadrement des avantages de toute nature et les frais de représentations de tous les mandataires locaux et régionaux

  1. De la transparence

Assumer une fonction politique demande de la transparence que les citoyens sont en droit de demander d’initiative, notamment en vue de prévenir les conflits d’intérêt et de s’assurer du respect des règles relatives au plafonnement des rémunérations. Il est aussi nécessaire de continuer à lutter contre les conflits d’intérêts issus de l’exercice de mandats privés dans le chef des élus.

Pour le PS Bruxellois, il faut :

– La transparence des fonctions, et la publication d’un cadastre général des mandats et rémunérations publics et privés,

– L’instauration de règles prévenant les conflits d’intérêts entre mandats publics et privés.

– Ouvrir les Conseils d’Administration des Organismes d’intérêt public à la participation de l’opposition démocratique.

  1. Une meilleure participation

Il faut aussi continuer de développer des initiatives de démocratie délibérative.

En ce sens, il faut :

– Ouvrir, au sein des organismes régionaux et des intercommunales, à l’image des Conseils communaux, les Assemblées Générales aux citoyens bruxellois

– Soutenir le nouveau droit de pétition.

– Constituer des panels citoyens thématiques.

– Créer un statut propre aux lanceurs d’alerte.

Nous voulons aussi :

– Elargir le droit de vote pour les élections régionales aux bruxellois résidents non-belges. En effet, Bruxelles est une Région multiculturelles pourtant, 30% des Bruxellois – dont parmi eux 85% d’Européens – qui participent au rayonnement de notre Région, sont exclus d’une représentation politique.

– Comme des députés régionaux et fédéraux siègent au Sénat, qu’il devienne l’enceinte où les représentants de la Nation travaillent main dans la main avec la société civile.

Discours des voeux de Laurette Onkelinx

Discours des voeux de Laurette Onkelinx

Chers camarades,

Chers amis,

Merci d’avoir bravé le froid et pour certains la neige pour cette belle après midi de vœux. Je vais vous parler de Bruxelles, je vais vous parler de nous. Mais l’actualité m’engage à vous parler de ce qui nous rassemble aussi : la défense de la solidarité. Le 1er janvier dernier, dans une carte blanche, le gouvernement fédéral était pointé du doigt pour son projet de définancement de la sécurité sociale.


Les signataires ont écrit – je cite- : « c’est une dangereuse et insidieuse fragilisation de la sécurité sociale » ou encore : «  Le marchandage budgétaire de la sécu est ancrée dans la loi »

« Il faut, cesser d’appréhender la sécu comme un coût alors qu’elle est un élément essentiel de la cohésion sociale et du mieux vivre ensemble. »

Et ils continuent « Les politiques fiscales non abouties du gouvernement ont pour conséquence de faire payer l’addition aux citoyens. Nous allons vers la fin de notre modèle social ».

Qui a signé cette carte blanche ? Des mouvements d’extrême-droite ? De dangereux agitateurs urbains ?

NON !! Tous les syndicats et plusieurs mutuelles et mouvements sociaux !

Qui a dit au parlement – je cite encore – : « La sécurité sociale devient avec ce projet une variable d’ajustement du déficit budgétaire et donc des politiques d’austérité. La nouvelle loi impose un cycle destructeur. »

Qui l’a dit : un leader extémiste en mal de notoriété ?

NON : Une des professeurs de l’UCL spécialisée dans les systèmes européens de sécurité sociale.

Qui a dit : « Après les économies démesurées en soins de santé, le gouvernement NVA NVA a déposé un projet de loi qui réduira le financement de la sécurité sociale. Je n’exagère pas quand je dis que depuis la seconde guerre mondiale, nous n’avons jamais connu un gouvernement aussi destructeur des protections sociales »

De nouveau, est ce un sombre populiste en quête de popularité ?

NON : C’est un grand démocrate

C’est un homme respectable et respecté

C’est l’ancien premier ministre de ce pays

C’est notre président

Face à lui, Charles Michel a perdu les pédales.

Empêtré dans les disputes sans fin d’une équipe en mal de capitaine, soumis au diktat de la NVA qui lui impose son agenda anti social, débordé par les commissions d’enquête au parlement, son seul argument est la bassesse et l’injure contre Elio di Rupo et à travers lui contre notre parti, le plus grand de Wallonie et Bruxelles.

Moi, comme vous, je suis fière d’appartenir à un parti qui a fait de la sécurité sociale le cœur de son engagement.

Et nous continuerons à la défendre bec et ongles !!

Mes chers camarades,

L’année écoulée fut intense. Toutes et tous, partout dans le monde, nous nous sommes réveillés sous le flux des mêmes informations, des mêmes actualités,  des mêmes débats, menant aux mêmes inquiétudes pour l’avenir.

Tous nous avons été profondément touchés, révoltés, indignés, inquiets.

Bruxelles a souffert de ce climat de terreur, de la réalité tangible chez nous de la violence et de la douleur des proches des victimes que l’on a pleurées devant la Bourse.

Par amour pour Bruxelles, nous n’avons pas fait de ses malheurs, de nos malheurs un « fonds de commerce ». Par respect pour sa richesse, par respect pour les bruxelloises et les bruxellois, nous n’avons pas obscurci un paysage qui a déjà  été fortement troublé.

Nous avons affronté la réalité. Nous avons préféré avancer, retrousser nos manches et relever les défis.

Toutes et tous, ici, en réponse aux changements que subit notre monde, nous nous sommes engagés, nous nous sommes mobilisés, nous avons apporté nos idées, nous avons osé réfléchir à un autre modèle de société, nous avons osé le mettre en marche.

C’est pourquoi je préfère féliciter l’ensemble des acteurs de la société bruxelloise, qui, chacun à son échelle,  en un an, grâce à leurs efforts, leur créativité mais surtout grâce à leur réactivité, ont permis à Bruxelles de se relever.

Nous avons été audacieux, ambitieux et cette audace porte ses fruits ! Nous avons rêvé à une solution à apporter à chacun des grands défis bruxellois.

  • Les défis économiques :  Après avoir été mise à mal suiteà la vague d’attentats, l’activité touristique bruxelloise  est en pleine relance.  Les derniers chiffres obtenus prouvent que les efforts des pouvoirs publics et en particulier du gouvernement régional de Rudi Vervoort portent leurs fruits.  Les hôtels de la capitale – le soir de la Saint-Sylvestre – ont connu un taux d’occupation de 85% soit 20% de plus qu’en 2015. La 16ème édition des Plaisirs d’hiver aura quant à elle apporté un soupçon de magie, de la douceur, dans le cœur de près de 2,5 millions  de visiteurs et je comprends d’autant plus le bonheur et le soulagement de son bourgmestre, notre camarade Yvan Mayeur. Bruxelles bouge, car nous investissons dans son dynamisme avec créativité. Bravo, continuons !
  • Le défi de l’emploi – Nous le savons les grandes zones urbaines souffrent d’un taux de chômage élevé. Notamment auprès des jeunes.  Face à ce constat nous avons pris nos responsabilités et nous nous sommes engagés à fournir une solution d’emploi, un stage une formation aux jeunes de moins de 25 ans. Le chômage est devenu une responsabilité collective et non plus individuelle et  c’est à nous de fournir des solutions comme les contrats d’insertion qui prendront cette année leur élan. Grace aux efforts et investissements voulus par les socialistes, Bruxelles vit sa 26ème baisse successive du chômage global et la 43ème baisse successive du chômage des jeunes.

 

Ceci mène la Région bruxelloise au nombre le plus bas de jeunes chercheurs d’emploi inscrits à Actiris depuis 1990. Une baisse du chômage encourageante car elle s’accompagne d’une hausse de l’emploi. Car oui, Chers camarades, Bruxelles vient de battre son record historique, de Bruxellois à l’emploi.

A l’heure où des hommes et des femmes , gestionnaires de parastataux sont montrés du doigt parce qu’ils sont socialistes, moi je voudrais dire qu’au contraire, je suis fière que dans toutes ces institutions, les meilleurs d’entre nous font un travail formidable. Bravo Gregor, bravo Olivia et sa ministre de tutelle Fadila Laanan qui, avec le soutien du gouvernement sont en train de révolutionner le secteur. Continuons, allons même plus loin !

  • Le défi du logement.  L’augmentation très forte du nombre de ménages en attente d’un logement social est certainement le phénomène le plus marquant de ces dernières années. L’on s’approche du chiffre de 50.000 ménages sur liste d’attente. Vu l’urgence sociale, la priorité du PS est la construction de logements publics, en particulier de logements à finalité sociale et ceci afin de faire pression à la baisse sur le prix des loyers. Pour sortir de la crise du logement, le PS bruxellois a formulé 12 propositions concrètes. Encadrement des loyers, fonds solidaire de garanties locatives, … Tant d’idées pour que chacun des bruxellois puisse jouir d’un logement décent. J’attends que là aussi le gouvernement puisse faire des propositions courageuses. Nos parlementaires, en tous cas, attendent la Ministre de pied ferme.
  • Le défi de la citoyenneté et du vivre ensemble. Nos Ministres, Rudi, Fadila, Rachid, nos députés, nos mandataires, nos militants, les bruxellois et bruxelloises ont œuvré toute l’année, ont investi des budgets, du temps, de l’énergie pour participer à la relance de Bruxelles. Engagement associatif, investissements massifs dans la culture et le sport, participation active aux combats de la société civiles, mise en œuvre de projets avant-gardistes, organisation d’évènements et de débats, nous avons toutes et tous contribué au rayonnement que mérite Bruxelles.

Et il faudra poursuivre, notamment pour combattre la pauvreté et le sentiment  d’abandon que vivent trop de bruxellois, et pour écraser les discriminations à  l’encontre de ces bruxellois de toutes origines qui sont aussi notre richesse et notre         fierté.

Enfin je veux particulièrement applaudir le projet pour Bruxelles de notre Ministre-Président, Rudi Vervoort, et saluer son engagement pour notre Région. Le Plan Régional de développement durable. Un projet colossal pour améliorer le cadre de vie des Bruxellois, avec les Bruxellois.

Production de logement, cadre de vie agréable, une meilleure mobilité, une redynamisation économique et de l’emploi, rationalisation du territoire,  bref un plan qui entend pousser le potentiel de Bruxelles à son paroxysme.

Ce plan nous ne l’imposerons pas. Pour faire Bruxelles, la participation de tous les citoyens est essentielle. Une consultation publique d’envergure a commencé et se poursuivra jusqu’au 13 mars. Des forums publics seront organisés tout au long des 2 mois pour recueillir les avis et suggestions de tous les Bruxellois.

Ces résultats, ces projets, chers camarades sont porteurs d’espoir. Mais dans tous ces domaines, il reste du chemin à parcourir.

Pour Bruxelles nous avons entamé la construction d’une utopie réaliste solidaire  et participative. Elle porte déjà certains fruits mais il faut aller plus loin. Dans les semaines qui viennent, je vous proposerai de construire nos programmes pour les communes et la Région dans une démarche participative qui permettra aux bruxellois de construire directement leur avenir.

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Je vous sais impatients et impatientes de profiter de l’après-midi avec Pablo Andres – rire, s’évader, se divertir,  c’est précisément ce que je souhaite à chacun d’entre nous, d’entre vous, pour débuter l’année.

Bonne année, bon spectacle.

L’occasion de participer au développement de la Région bruxelloise est venue !

L’occasion de participer au développement de la Région bruxelloise est venue !

Après avoir étudié les potentialités de son territoire et avalisé son Plan Régional de Développement Durable (PRDD), le Gouvernement bruxellois lance un large processus de participation citoyenne. Dès ce vendredi et jusqu’au 13 mars, toutes les propositions du PRDD sont donc accessibles à tous via un très large processus d’enquête publique.

« Nous voulons fournir les meilleures solutions pour le bon développement de notre Région dans les 25 prochaines années tout en garantissant aux Bruxellois une amélioration de la qualité de vie en ville. Via le PRDD, nous souhaitons proposer des solutions permettant de répondre à des enjeux aussi divers que la densification nécessaire à l’absorption du défi démographique, la garantie de la mixité bruxelloise, l’amélioration de l’équité et la cohésion entre différentes parties du territoire bruxellois », a annoncé le Ministre-Président Rudi Vervoort.


A l’issue de longs mois de travail, d’actualisation des données, de confrontations d’idées, de visions et d’ambitions, un texte à la fois puissant et moderne s’est dégagé autour de quatre axes principaux.

1) Une production ambitieuse de logements adaptés :

Notre Région souffre de son manque de logements. Le PRDD a donc planifié d’utiliser au mieux le territoire pour créer de nouveaux quartiers et produire des logements supplémentaires. Le PRDD permettra en effet via son identification du potentiel foncier, d’envisager une densification maîtrisée du bâti sur l’ensemble du territoire bruxellois.

« L’enjeu majeur, c’est de mener une réflexion intégrée sur la localisation de ces logements. Nous voulons obtenir une densité maîtrisée du tissu urbain bruxellois, notamment via la révision du Règlement régional d’urbanisme (RRU), tout en tenant compte de la mixité », selon Rudi Vervoort, soulignant les critères prioritaires de la qualité du cadre de vie voulue par le PRDD.

Outre la zone du Canal, bénéficiant d’une attention toute particulière, dix autres pôles de développement prioritaires sont ainsi définis en vue de bénéficier d’une intervention massive des pouvoirs publics. Il s’agit de Reyers, de Josaphat, du Heysel, de Schaerbeek-Formation, des prisons de Saint Gilles et Forest, de l’Otan, du quartier européen, de la Gare de l’Ouest, de Delta, ainsi que des casernes d’Ixelles et Etterbeek.

2) Le développement d’équipements et d’un cadre de vie agréable, durable et attractif :

La Région entend aussi développer une ville de proximité articulée autour d’un réseau de transports publics de haut niveau, avec de nombreux équipements culturels, éducatifs, scolaires et sportifs répartis équitablement sur l’ensemble du territoire.

« Notre leitmotiv est de renforcer ce qui lie les Bruxellois à leur environnement proche et ce qui contribue à la qualité de leur quotidien », a précisé Rudi Vervoort, rappelant également la poursuite de l’action des Contrats de Quartier Durable (CQD) et des Contrats de Rénovation Urbaine (CRU), outils indispensables pour réparer la ville, améliorer les quartiers.

3) Le développement de secteurs et de services porteurs d’emplois, d’économie et de formation :

« L’objectif est d’encourager la localisation préférentielle d’entreprises, de PME sur certaines parties du territoire, en fonction du type d’activités qu’elles développent », a détaillé le Ministre-Président.

Six zones prioritaires pour le redéploiement de l’emploi ont ainsi été identifiées. Une attention particulière a été portée sur l’emploi local – via la Zone d’Economie Urbaine Stimulée (ZEUS) – et ainsi que sur les pôles de développement qui favorisent la concentration d’acteurs économiques.

Mais Rudi Vervoort va plus loin : « Le PRDD met également l’accent sur la nécessité d’amplifierl’activité économique à rayonnement international : le tourisme, les congrès internationaux, les grands événements, l’exportation, la recherche et l’innovation qui contribuent à la notoriété de Bruxelles. »

4) L’amélioration de la mobilité comme facteur de développement urbain durable :

Le PRDD prend des mesures fortes pour lutter contre la congestion. Certaines sont planifiées à l’horizon de 2025, d’autres à l’horizon 2040. Par exemple, un premier objectif majeur est de réduire la pression routière de 20% pour les déplacements entrants et sortants à l’horizon 2025.

Le PRDD prévoit à cette fin de transformer les 6 principales voiries pénétrantes en boulevards urbains et d’accompagner cette réduction routière de la création de 25.000 places de parkings (P+R) à l’intérieur de la capitale.

« Même s’il est évident que les Bruxellois ont déjà fait de gros efforts en cette matièredes solutions alternatives de mobilité en transports en commun et modes actifs sont offertes aux Bruxellois. L’objectif est d’arriver à une diminution de 15% de l’utilisation de la voiture à l’horizon 2025 dans les déplacements intra-bruxellois tout en facilitant les déplacements », a préconisé le Ministre-Président.

La poursuite du report modal, déjà engagé par les Bruxellois depuis une dizaine d’année, est un autre objectif principal du projet. Nouvelles lignes de métro, déploiement du tram, utilisation optimalisée du réseau existant sont autant de développements prévus dans le nouveau plan régional.

La création de pistes cyclables et la multiplication de zones piétonnes sont d’autres projets, décidés en faveur des modes de déplacement doux.

« Dans ce texte, nous avons décidé que le destin et l’avenir des Bruxellois devaient être réglés par les Bruxellois eux-mêmes. Mais Bruxelles est au centre de beaucoup d’enjeux, et aura besoin de la coopération de nombreux acteurs pour mettre en œuvre ses ambitions », a conclu Rudi Vervoort à destination des communes, du Gouvernement fédéral et de l’Europe.

L’enquête publique

La participation de tous les citoyens est essentielle. La consultation publique, que le Ministre-Président a souhaité la plus large possible aura lieu du 13 janvier au 13 mars 2017. Des forums publics seront organisés tout au long des 2 mois.

Un espace spécialement dédié au PRDD est accessible dans chacune des 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale, à perspective.brussels, au bip.brussels et au CCN (gare du Nord)

Toutes les informations sont disponibles sur les sites internet : www.prdd.brussels et www.gpdo.brussels. Un formulaire d’avis y ont été intégrés afin de recueillir les avis et suggestions de tous les Bruxellois. Les plus pertinents seront pris en compte dans le cadre de l’adoption définitive du texte.

Une alternative est possible !

Une alternative est possible !

La génération européenne de demain a besoin de soutien aujourd’hui

16 novembre 2016 – Journée d’Action pour le Plan Jeunesse

 

Chaque génération voit l’Europe d’un œil différent. Pour la génération plus âgée qui a vécu la Seconde Guerre mondiale, le projet européen était la garantie que la guerre n’éclaterait plus jamais sur le continent. Pour la génération suivante, l’Europe était une promesse de prospérité. Pour les générations qui ont grandi dans le bloc de l’Est, l’Europe a représenté l’accès à la liberté et l’espoir d’un avenir meilleur. Pour les personnes qui ont aujourd’hui entre 18 et 30 ans, l’Europe signifie austérité et faibles perspectives d’avenir. Comme nous avons pu le constater au cours des derniers mois, cette situation menace l’existence même de l’UE. Si nous voulons que tous les jeunes Européens se battent pour l’Europe, l’Europe doit alors travailler pour eux. Bien sûr, l’Europe signifie paix, mobilité transfrontalière et meilleures conditions de travail pour tous. Mais, pour les jeunes Européens, ce n’est rien comparé à l’effet dévastateur du chômage sur leur confiance en eux, à la douleur de voir leurs parents obligés de leur donner de l’argent de poche alors qu’ils ont déjà 28 ans, ou encore à la tristesse de ceux qui ont le mal du pays parce que le chômage les a contraints à quitter leur pays d’origine pour trouver du travail à l’étranger.

 

La seule façon de surmonter la crise du chômage des jeunes, la pauvreté et l’exclusion sociale en Europe est d’investir durablement dans les compétences et les chances de réussite des jeunes. C’est la raison pour laquelle la lutte pour des emplois de haute qualité et une solide protection sociale figure au sommet de l’agenda des socialistes et socio-démocrates européens, et que nous organisons le 16 novembre une Journée d’Action pour le Plan Jeunesse avec des campagnes et manifestations publiques à travers toute l’Europe. Notre campagne en faveur d’un Plan européen Jeunesse repose sur quatre piliers :

  • Aucun jeune ne devrait être laissé pour compte : nous demandons une Garantie Jeunes permanente, avec un financement renforcé de 20 milliards d’euros jusqu’en 2020.
  • Tous les jeunes devraient avoir accès à la culture : nous demandons la création d’un chèque-culture européen, une prime que les jeunes pourraient consacrer aux activités culturelles de leur choix.
  • L’éducation est au cœur de la cohésion de l’Europe : nous demandons un Erasmus pour tous, un système qui profite à tous les étudiants, y compris ceux issus de milieux moins favorisés, les élèves des lycées et des écoles professionnelles.
  • La pauvreté des enfants est inacceptable : nous demandons une Garantie européenne pour l’enfance afin que tous aient accès aux soins de santé, à l’éducation, à la garde des enfants, à un logement décent et à une alimentation appropriée.

 

Il est urgent d’agir. Prenons par exemple la garantie pour la jeunesse européenne, l’un de nos projets récents les plus fructueux. Notre famille politique a travaillé dur pour introduire cette garantie, qui a d’ailleurs connu un franc succès. Elle veille à ce que tous les jeunes de moins de 25 ans aient accès à un emploi, un apprentissage, un stage ou une formation continue dans les quatre mois suivant la fin de leur scolarité ou leur perte d’emploi.

 

Après seulement trois années d’existence, 9 millions de jeunes ont déjà bénéficié de la garantie jeunesse et ont ainsi obtenu un emploi, un apprentissage, un stage ou une formation continue. Avec un budget initial de 6,4 milliards d’euros, la garantie pour la jeunesse européenne a entraîné des changements structurels majeurs dans de nombreux États membres. Aujourd’hui, 1,4 millions de jeunes ne sont plus au chômage.

De toute évidence, ce programme est plus que jamais nécessaire. La crise du chômage des jeunes est loin d’être terminée. Un jeune Européen sur cinq est toujours au chômage, un tiers d’entre eux depuis plus d’un an. En cas de mesures d’austérité et de réductions de dépenses, les jeunes sont les premiers à perdre leur travail ou à se retrouver dans une situation d’emploi précaire.

L’expérience bruxelloise est elle aussi édifiante de résultats : Au 1er semestre 2016, plus de 3704 solutions (emplois, stages, formations) ont été offertes par Actiris, Bruxelles formation et le VDAB-Brussel pour les jeunes de moins de 25 ans. Plus de 6600 solutions ont été trouvées pour les moins de 30 ans.

Mais, alors qu’elle s’avère particulièrement indispensable, la Garantie Jeunes est menacée. Le budget initial est épuisé et la proposition européenne de financement jusqu’en 2020 représente une diminution de 75 % des fonds annuels disponibles pour la garantie pour la jeunesse.

Selon nous, cette logique à l’envers n’a aucun sens. Investir dans les compétences des jeunes est la seule façon de contrebalancer les effets désastreux des mesures d’austérité des années précédentes. Pour que la garantie pour la jeunesse devienne un élément permanent de la politique européenne de l’emploi et qu’elle fasse partie du modèle social européen, nous nous battons pour un financement continu de 20 milliards d’euros.

 

Pour garantir que l’Union européenne soit synonyme de prospérité pour les jeunes, l’investissement dans les compétences et dans l’inclusion sociale est crucial. Nous voulons faire de l’Europe un environnement propice aux jeunes, un lieu où chacun aura la chance de se rendre au travail chaque matin et d’en vivre décemment, un lieu où aucun enfant ne se couchera le ventre vide, un lieu où tous les jeunes pourront explorer leur propre culture et découvrir celle des autres, un lieu où tous auront la possibilité d’étudier à l’étranger. La jeunesse européenne mérite une Garantie Jeunes suffisamment financée, un Erasmus pour tous, un chèque-culture européen. Et les enfants européens méritent une Garantie européenne pour l’enfance.

La solidarité est le moteur des socialistes et démocrates européens. C’est pourquoi nous vous invitons tous à participer à notre Journée d’Action pour le Plan Jeunesse le 16 novembre. Venez soutenir les jeunes Européens !

CETA – Résistez à la pression ! L’appel des jeunes socialistes européens

CETA – Résistez à la pression ! L’appel des jeunes socialistes européens

CETA : La jeunesse socialiste européenne appelle ses dirigeants à résister aux pressions

Dans les rues, des milliers de citoyens ont manifesté contre la signature du CETA, le traité de libre-échange de nouvelle génération négocié entre l’Union européenne et le Canada. Ils étaient 15.000 à Bruxelles, 25.000 en Autriche et 320.000 en Allemagne. A quand remontait la dernière mobilisation d’une telle ampleur, avec la population représentée de façon aussi diverse et sur une question pourtant très technique ?

La jeunesse européenne revendique avec force son implication active dans les enjeux de société, nationaux comme européens. Elle exprime sa volonté de voir aboutir des projets porteurs d’espoir pour l’avenir, son avenir. Or, force est de constater que le CETA ne répond pas à ses espoirs.

A l’initiative d’une jeune socialiste de la Ville de Bruxelles, capitale de l’Europe, les jeunes socialistes européens lancent un cri d’alarme aux dirigeants issus de leur famille politique.

Le texte du CETA, tel qu’il existe actuellement, ne respecte pas les lignes rouges établies dans le respect des valeurs socialistes, qui consistent à :
• Préserver la capacité des États à légiférer et à réguler, sans menace permanente de sanctions financières;
• Marquer une ferme opposition à la clause de règlement des différends entre les investisseurs et l’État;
• Rejeter le recours aux listes négatives dans les accords de libre-échange;
• Refuser toute réduction des normes sanitaires et agro-alimentaires, au bénéfice de la santé publique et de l’intérêt des consommateurs;
• Assurer l’exclusion des services publics et d’intérêt général de toute marchandisation pour en préserver la qualité et la diversité;
• Respecter la transparence dans les négociations de tout accord de libre-échange, en impliquant et en informant davantage le Parlement européen, les Parlements nationaux et régionaux et la société civile;
• Inclure des normes sociales et environnementales contraignantes avec des mécanismes de contrôle et de sanction en cas de non-respect de ces normes;
• Protéger et promouvoir la diversité culturelle en faisant référence à la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles;
• Exiger le respect absolu de la protection des données et refuser tout abaissement du niveau des normes européennes et des lois nationales.

Ces balises minimales ne pourront pas être réglées par une simple déclaration de clarification ou tout autre appendice au traité à la portée juridique incertaine.

La Commission européenne exerce une pression injustifiable sur les gouvernements qui s’opposent au CETA. A ce jour, le Ministre-Président wallon, Paul Magnette, et le Chancelier autrichien, Christian Kern, à tout le moins ont fait des déclarations claires sur leurs intentions de bloquer ce traité. L’opposition n’est pas le fait d’un gouvernement isolé. Nous les encourageons à tenir bon et invitons tous les autres dirigeants progressistes à grossir les rangs de la résistance.

Les Socialistes n’ont pas à rougir des combats politiques qu’ils ont déjà menés sur la scène européenne, que ce soit contre la guerre en Irak en 2003, la Directive Services dite « Bolkenstein » en 2006, ou encore l’accord commercial anti-contrefaçon dit « ACTA » en 2012.

Il s’agit de se battre pour une autre Europe, qui réponde aux défis que la jeunesse et la société dans son ensemble rencontrent au quotidien. Les jeunes socialistes européens sont résolument en faveur d’une Europe sociale, juste sur le plan économique et fiscal, et qui permette à chacune et chacun de s’épanouir dans un environnement sain.

Signataires :
Delphine Houba
Jeune Socialiste de Bruxelles, à l’initiative de la carte blanche

Laura Slimani,
Présidente de YES (Young European Socialists)

Maxime Felon
Président des Jeunes socialistes (Belgique)

Aaron Ooms
Président des JongSocialisten (Belgique)

Julia Herr
Présidente des Jeunes Socialistes (Autriche)

Source traduite : http://guests.blogactiv.eu/2016/10/10/ceta-european-socialist-youth-calls-upon-its-leaders-to-resist-the-pressure/

12 Mesures pour sortir de la crise du logement

12 Mesures pour sortir de la crise du logement

12 Mesures pour sortir de la crise du logement


Bruxelles – L’augmentation très forte du nombre de ménages en attente d’un logement social est certainement le phénomène le plus marquant de ces dernières années. L’on s’approche du chiffre de 50.000 ménages sur liste d’attente.

Vu l’urgence sociale, il est indispensable de travailler tant à la production de logements publics, qu’en partenariat avec le secteur locatif privé pour répondre à une demande toujours plus forte. Si agir sur le marché du logement privé doit permettre d’accélérer l’offre de logement, la priorité du PS reste la construction de logements publics, en particulier de logements à finalité social et ceci afin de faire pression à la baisse sur le prix des loyers. Pour sortir de la crise du logement, le PS bruxellois formule 12 propositions concrètes.


Le logement public, et le logement social en particulier, fait partie intégrante de la réponse au défi urbain bruxellois : c’est un outil de lutte contre la dualisation, c’est un vecteur de mixité urbaine, de diversité, c’est un filet de sécurité et un tremplin pour l’avenir des jeunes ménages à Bruxelles !

1. Simplification et renforcement du droit de préemption sur l’ensemble du territoire bruxellois au profit des acteurs publics sur les terrains ou bâtiments mis en vente par des acteurs publics et privés

La densité de logements à Bruxelles est un enjeu majeur : la pression démographique et la rareté des terrains à la disposition des acteurs publics nous imposent de renforcer le pouvoir pour la Région et les communes, d’acquérir de nouveaux espaces.

2. Réduire et simplifier les procédures d’octroi de permis

Aujourd’hui, il n’est pas rare d’attendre près de 20 mois pour la délivrance d’un permis. Il faut simplifier et accélérer les procédures d’octroi : c’est le sens de la réforme proposée par le Ministre-Président, R. Vervoort, et le renforcement des moyens humains au sein de l’administration qui l’accompagne. Cette politique doit nous permettre d’abaisser à 6 mois maximum le délai d’attente.

Il faut aller une étape plus loin : le Gouvernement doit se voir octroyer un pouvoir réglementaire de facilitateur afin d’accélérer les grands projets de logements sociaux quand la volonté politique locale fait défaut. C’est notre vision d’une politique intégrée, où la planification territoriale est le vecteur du développement de notre Région.

3. Imposer des objectifs chiffrés aux 19 communes

Les réalités du logement social varient fortement de commune à commune : d’Ixelles (4%) à Watermael-Boitsfort (18%), les communes sont souvent tributaires d’une histoire particulière. Il est nécessaire de combler ce fossé, en ciblant l’action sur les communes où le nombre de logements sociaux est sous la moyenne régionale, en tenant compte de leur densité de population et d’indicateurs socio-économiques.

Pour les communes dont la proportion de logements sociaux est inférieure à la moyenne régionale, il faut imposer un pourcentage minimum des budgets à affecter à une politique de production de logements publics à vocation sociale.

4. Soutenir la rénovation des logements sociaux par des entreprises bruxelloises d’économie sociale

En moyenne, les charges correspondent à 1/3 du loyer moyen (117€ pour 313€) : cette situation est inimaginable. Il faut accélérer la rénovation des logements existants via les filières bruxelloises : pour 1 logement rénové, 4 emplois (CECODHAS, 2011).

En prévoyant l’obligation pour les  Sociétés Immobilières de Service Public d’attribuer, via une clause de réservation de marché, les chantiers de rénovation énergétique à des entreprises bruxelloises d’économie sociale, la Région poursuit un double objectif social et environnemental : la baisse des charges pour les locataires de logements sociaux à travers une amélioration de la performance énergétique du bâtiment, et la mise à l’emploi de Bruxellois en renforçant la filière d’économie sociale.

 

5. Renforcer la mixité dans le logement public 

Aujourd’hui, quand on parle de logements publics, on se perd dans les définitions : logements sociaux, moyens, encadrés, subventionnés, conventionnés, etc. Autant de concepts qui recouvrent des réalités multiples, avec des opérateurs différents.

Il est nécessaire d’opérer une clarification des normes pour faciliter le rôle stratégique des opérateurs publics, régionaux et communaux, dans le développement de projets mixtes, de logements sociaux et moyens, qui favorisent l’intégration urbaine de ces projets et renforce l’attractivité de nouvelles zones d’habitations à Bruxelles pour les gens qui y travaillent.


La production de logements publics, seule, ne résoudra pas la crise du logement. D’autres capitales, comme Paris, l’ont compris : il est urgent et nécessaire d’encadrer la relation propriétaire-locataire pour concrétiser le droit à un logement décent à un loyer abordable.

6. Un Fonds public bruxellois des garanties locatives pour une nouvelle sécurité sociale

Créer un fonds public universel alimenté par l’ensemble des garanties locatives : c’est une revendication unanime des partenaires sociaux bruxellois du Conseil économique et social, comme de nombreux acteurs associatifs.

Il s’agit de protéger les locataires précarisés : Constitution progressive de la garantie, mise sur pied d’une assurance “Perte de revenus” afin d’assurer le paiement du loyer pendant 6 mois, etc.

A terme, c’est aussi mettre en pratique un mode de gestion paritaire, comparable à celui de la sécurité sociale, représentative des propriétaires et des locataires, dont les moyens de financement pourraient être assurés via des cotisations sur les loyers.

7. Renforcer les agences immobilières sociales pour étendre le parc privé en gestion publique : de manière incitative, et de manière contraignante

Les agences immobilières sociales ont démontré leur efficacité. Il faut continuer à développer des actions de sensibilisation sur les avantages de la prise en gestion auprès des propriétaires. Soyons ambitieux, contraignons les multipropriétaires bruxellois à disposer dans leur parc de logements d’un minimum de 15% de logements AIS. Cette même règle devrait être d’application pour tous les promoteurs immobiliers qui envisagent des projets de plus de 15 logements neufs sur le territoire régional. Par ailleurs, les propriétaires de logements Citydev devraient obligatoirement se tourner vers une AIS pour la location de leur logement, pendant les 20 années où les conditions Citydev s’appliquent.

A ces conditions, exonérons totalement du précompte immobilier (déjà réduit à 0,8% au lieu de 1,25%) les propriétaires qui mettent leur bien en gestion par une AIS. Cela doit permettre de renforcer un mécanisme qui a démontré son efficacité, sans créer d’effets d’aubaine.

8. L’encadrement des loyers : la grille des loyers de référence, une première étape vers une régulation plus importante du marché locatif

Selon l’accord du gouvernement bruxellois, l’encadrement des loyers sera rendu opérationnel à travers la mise en place de l’allocation-loyer encadré. Il est urgent que, dans l’intervalle, la grille des loyers de référence soit publiée et mise à disposition des candidats locataires, comme des propriétaires. Pour donner une valeur contraignante à ces grilles, nous devons envisager la mention du loyer de référence applicable lors de toute signature du bail.

Cette grille devra à terme être établie sur base d’une source statistique, basée sur les données réelles complètes afin de permettre la mise à jour dynamique de la grille des loyers de référence. L’enregistrement obligatoire du bail est une nécessité : c’est une disposition qui s’intègre parfaitement avec l’idée d’un fonds public des garanties locatives, qui centraliserait l’ensemble des baux conclu pour en extraire des données statistiques.


De nombreux enjeux sont transversaux aux logements publics et privés et visent un accueil spécifique et différencié de groupes de personnes particuliers : les étudiants, les personnes âgées, les personnes en difficulté. Bruxelles doit pouvoir définir des réponses adaptées à ces enjeux pour permettre à chacune de ses personnes d’y trouver sa place.

9. L’habitat solidaire : de nouvelles formes de réponse à soutenir

La pression à la hausse des loyers, et les parcours de vie de chacun, pousse de nombreux bruxellois à se tourner vers des nouvelles formes d’habitat dits solidaires. Nous devons soutenir ces initiatives pour faciliter l’accès au logement de populations fragilisées : les sans abris à travers les initiatives de « housing first », les femmes victimes de violences conjugales, les jeunes en réinsertion, mais aussi dans les formules « kangourou » entre étudiants ou personnes âgées, ou avec des personnes présentant un handicap, etc.

Pour soutenir ces formes d’habitats solidaires qui doivent se développer sans concurrence avec le logement social, il est aussi nécessaire d’en encadrer la relation contractuelle de colocation afin de protéger les locataires sur le plan individuel : modalités particulières de constitution de la garantie, intervention proportionnée dans le loyer, etc. Il est primordial de reconnaître ces nouvelles formes de contrats pour permettre l’individualisation des droits sociaux afin de garantir le maintien des prestations de la sécurité sociale.

10. Le logement étudiant : une spécificité bruxelloise à renforcer et valoriser

Bruxelles est la première ville étudiante du pays :  c’est une chance et un enjeu majeur pour les autorités publiques. Le projet de réaffectation du site des Casernes d’Ixelles en Cité internationale étudiante sera la vitrine régionale de ces nouvelles préoccupations. L’affectation d’un nouveau quartier, orienté vers la vie des étudiants et des chercheurs, bruxellois et internationaux, participe de la prise de conscience des autorités publiques dans les besoins de ces personnes qui investissent 5 ans, 10 ans, 15 ans, voir leur vie entière au développement de notre Région.

Aujourd’hui, prendre en compte cette réalité est une nécessité : inadéquation des normes d’urbanisme, des contrats de bail, conversion « sauvage » de maison unifamiliale, etc. Nous devons aussi uniformiser les règlements pour donner une réelle définition au « logement étudiant » et lui associer des normes adaptées : nombre de m2 minimum, définition d’espace communs, etc. Par ailleurs, cette typologie de logement (qui déroge aux normes classiques) doit aller de pair avec un conventionnement de ces logements auprès d’une institution d’enseignement supérieur, de la PLE (Plateforme Logement Etudiant, qui regroupe les institutions bruxelloises), ou de l’AISE (Agence immobilière sociale étudiante). En complément, il convient également d’organiser le cadre de vie au sein de ces logements, en proposant des achats groupés d’énergie ou de services (internet, produits locaux, etc.).

11. L’accompagnement des aînés : des solutions adaptées à chaque situation

Le vieillissement de la population est une réalité qui, même si elle se marque moins à Bruxelles que dans les autres régions du pays, doit nous mobiliser pour trouver des solutions adaptées à chacune des situations. Tout en développant des alternatives pour permettre le maintien à domicile le plus longtemps possible, il est nécessaire de relancer le plan d’investissement pour les résidences-services, avec des studios adaptés et offrant toutes les modalités comme la proximité des service de soins, de services repas à domicile de centres récréatifs de jour, des salles polyvalentes, de buanderies collectives, etc. adossés ou non à des maisons de repos.

Ensuite, il faut également permettre l’adaptation des logements existants à l’âge de leur locataire (plain-pied, largeur des  portes, poignées de soutien, marquage au sol, hauteur des armoires, seuil des cabinets de douche, adaptation des sanitaires…) et profiter des progrès de la domotique pour envisager de nouvelles perspectives (boutons d’urgence, capteur de mouvement, sécurité de l’électroménager, …). La mise sur pied d’une prime à l’adaptation du logement, ciblée pour ce type d’aménagement, à destination des personnes âgées ou présentant un handicap doit être envisagée par le Gouvernement.

12. Mise en place d’un moratoire hivernal 

Dans un contexte socio-économique particulièrement difficile, les pouvoirs publics doivent assurer un minimum de garanties aux locataires. C’est pourquoi, une législation claire en matière d’expulsion pourrait assurer une plus grande sécurité pour les personnes les plus précarisées de façon à ce qu’elles ne se retrouvent pas sans domicile en période hivernale. Et ce, d’autant plus que ce sont également les pouvoirs publics qui doivent financer des solutions d’urgences comme les logements de transit ou l’accueil dans les abris de nuit.

En fixant une période de trêve hivernale allant de novembre à mars, la volonté n’est pas d’interdire purement et simplement le recours à l’expulsion mais vise à établir des balises structurant cette procédure pour protéger les familles en difficultés qui n’ont pas les moyens de se reloger facilement. Actuellement, bien que des moratoires ont été mis en place au niveau du logement social à Bruxelles (depuis 2000 par circulaire) et en Wallonie (depuis 2013 par décret),  il n’existe pas en Belgique de moratoire interdisant les expulsions dans le secteur public et privé durant la période hivernale.

Ensemble, pour sortir de la crise du logement !

L’augmentation du prix de l’eau à Bruxelles, pas question !

L’augmentation du prix de l’eau à Bruxelles, pas question !

Pour le PS Bruxellois, l’augmentation du prix de l’eau à Bruxelles, pas question !

Laurette Onkelinx, Présidente du PS Bruxellois, a réuni ses instances ce matin. La question de l’augmentation de l’eau était à l’ordre du jour. Le PS Bruxellois refuse l’augmentation du prix de l’eau, ressource indispensable à la vie.

A l’annonce de la fusion de Vivaqua avec Hydrobru, le PS Bruxellois constate qu’elle pérénisera le secteur public de l’eau à Bruxelles, sauvegardera les emplois et permettra les investissements nécessaires à l’assainissement des égoûts de toutes les communes bruxelloises.

Pour Laurette Onkelinx « Le prix de l’eau doit garantir son accessibilité à tous. Son augmentation, pas question ! ».

Passeport européen de la mobilité

Passeport européen de la mobilité

Après le succès de la garantie jeunes, les chefs de groupes PS dans les parlements nationaux se mobilisent pour un nouveau projet : le Passeport européen de la Mobilité.
La garantie emplois jeunes a permis une diminution constante du chômage des jeunes en région bruxelloise depuis 39 mois! En 4 ans, le chômage a diminué de 31,5%!  Continuons !
Les chefs de groupes PS, et Laurette Onkelinx en était, veulent un Passeport européen de la mobilité qui permette à chaque jeune de partir, soit pendant leur scolarité, soit en formation ou en stage, dans un des pays de l’Union européenne.
L’Europe de la tolérance c’est cela aussi!
Paul Magnette remercie les camarades Bruxellois!

Paul Magnette remercie les camarades Bruxellois!

Chère Laurette,

Ton message et celui des camarades de la Fédération bruxelloise du PS m’a, tu l’imagines, fait grand plaisir, à l’heure où le vaste mouvement de solidarité qui s’exprime tranche avec l’odieux mépris dont a fait preuve la direction américaine de Caterpillar.

Ce soutien unanime est précieux pour les travailleurs qui, depuis des années, font montre d’une dignité et d’un courage exemplaires, par-delà les sacrifices qui leur ont été demandés et qu’ils ont consentis.

Le Gouvernement wallon est déterminé à épauler le personnel et les sous‑traitants dans cette période difficile et à analyser l’ensemble des alternatives possibles à la fermeture de l’usine.

Il a immédiatement institué, avec les organisations syndicales, un groupe de travail destiné à mettre la direction de Caterpillar face à ses responsabilités.

Comme nous l’avons dit d’emblée, les mesures à mettre en œuvre dépassent le seul cadre régional. Elles nécessitent une union sacrée qui implique au premier chef le Gouvernement fédéral. L’initiative de nos camarades de la Chambre en faveur d’une réunion d’urgence des commissions « économie » et « affaires sociales » s’inscrit positivement en ce sens.

Nous entrons donc dans une dynamique d’analyse et de travail intense qui doit être menée en pleine collaboration entre les différents niveaux. Elle commence avec l’enclenchement de la première phase de la loi « Renault », qui prévoit l’information et la consultation des travailleurs. Nous entendons donner toutes ses chances à cette première phase afin que des alternatives à la fermeture pure et simple puissent être trouvées.

C’est donc pas à pas mais avec une détermination totale que nous allons prendre nos responsabilités et agir via l’ensemble des leviers dont nous disposons.

Par-delà, ce drame souligne un peu plus encore, si besoin en était, l’importance et l’urgence de notre combat socialiste pour faire changer un modèle d’échanges international qui conduit nos économies et nos sociétés dans l’impasse économique et sociale.

Un long combat s’annonce encore, à tous les niveaux. Nous saurons le mener !

Merci encore pour ton soutien et celui des militants bruxellois.

Fraternellement,

Paul