DISCOURS DES VŒUX DU PS BRUXELLOIS
Dimanche 26 janvier 2020
Ahmed LAAOUEJ
Très chèr.e.s Camarades,
C’est un immense plaisir pour moi de vous retrouver ce dimanche à l’occasion des vœux du PS Bruxellois.
Notre rendez-vous annuel, qui est plus qu’une tradition, est un moment important de fraternité et de convivialité.
Parce que c’est ça le socialisme : c’est le combat ET la fraternité, les deux en même temps, depuis toujours.
Oui, c’est l’occasion pour nous de nous retrouver, de faire le point aussi et d’exprimer quelques souhaits pour l’année qui vient.
Et comme vous le savez, en politique, quand on parle de souhaits, on parle bien sûr de projets.
Nous avons connu il y a quelques mois une élection interne à notre Fédération.
L’occasion pour l’ensemble des militantes et des militants de faire entendre leur voix, les débats furent nombreux et l’affluence impressionnante et réjouissante.
Nous avons aussi eu de multiples échanges par divers canaux, de manière très intense et c’est aussi une satisfaction.
Et tout cela a fait la démonstration d’une chose limpide et indéniable : notre formidable vitalité.
Oui, cher.e.s Camarades, ce n’est pas pour rien si nous sommes la première force politique de la Région bruxelloise.
Nous sommes un parti de militants aux racines profondes et solides, de celles qu’on nous envie ET que nous aurons à cœur, ensemble, d’irriguer et de faire prospérer.
Merci à vous toutes et vous, chers militants, qui portez au quotidien notre Parti.
Merci aussi à nos élus, qu’ils soient conseillers communaux, du CPAS, à nos échevins, bourgmestres, députés, merci pour votre travail et vos combats : c’est le socialisme de l’action, le socialisme des projets et des solutions.
Vous êtes la gauche qui agit, pendant qu’une autre s’agite.
Merci infiniment ! Merci à toutes et tous !
****
Cher.e.s Camarades, vous nous avez confié, à Isabelle, Martin et moi, la tâche de mener à bien le redéploiement de notre fédération.
Nous le ferons, dans le rassemblement et l’esprit de fraternité, avec tout le monde parce que nous avons besoin de tout le monde.
Et ce travail, dois-je vous le dire, a déjà commencé.
Nous avons fixé un premier calendrier de rencontres avec les sections.
Nous viendrons bientôt en bureau de la Fédération avec quelques propositions permettant de désigner des délégués de Fédération en charge de thématiques prioritaires.
Ces priorités, nous les fixerons avec vous, bien entendu !
Je remercie aussi Julie Fiszman, qui a accepté la tâche de trésorière, fonction essentielle comme vous le savez.
Notre rencontre dominicale est l’occasion pour moi aussi de remercier notre Camarade Yonnec Pollet qui a assuré toutes ces années avec talent et dévouement la fonction de Secrétaire fédéral.
Merci très cher Yonnec ! Puis-je te demander de me rejoindre, sous vos applaudissements.
Merci aussi d’avoir assuré la transition et l’organisation des deux derniers Congrès qui refixent les bases d’un nouveau bureau politique.
Nous aurons l’occasion de te remercier comme il se doit, avec les honneurs que tu mérites, lors d’un prochain Congrès.
Je veux aussi remercier Julie Ludmer, notre secrétaire politique au groupe du Parlement, qui nous épaule à la Fédération. Merci Julie.
****
Très chers Camarades,
Comme vous le savez, notre pays se trouve dans une situation très délicate. Le pays n’a toujours pas de gouvernement fédéral.
Ca n’empêche pas bien sûr de travailler en Région bruxelloise et en Fédération Wallonie Bruxelles dont les gouvernements sont bien en place et bien actifs.
Ca n’empêcher pas non plus de travailler dans les parlements régionaux et fédéraux, et nous y sommes très actifs.
Mais il nous faut, c’est impératif, un gouvernement fédéral.
Paul Magnette, notre Président de Parti, et Jean Claude Marcourt, sont nos négociateurs et travaillent d’arrache-pied pour donner un avenir à notre pays et pour défendre nos priorités socialistes.
Nos priorités, vous les connaissez : être du côté des travailleurs, de ceux qui cherchent du travail, du côté des personnes fragilisées, des pensionnés, être du côté de celles et ceux qui souffrent de discriminations, qu’elles soient liées au genre, à l’origine, à leurs choix de vie ou à leur état de santé.
Ces priorités, nous les mettons sur la table : une pension minimum de 1 500 euros, un relèvement des allocations sociales les plus basses, un refinancement de la sécurité sociale, les soins de santé en particulier, une augmentation du salaire minimum, telles sont quelques-unes de nos priorités et nous nous battrons y arriver.
D’autres partis sont prêts à avancer sur la formation d’un gouvernement.
Ils ne sont pas de notre bord, mais on peut saluer leur volonté d’avancer.
Et il est possible d’avancer, qu’on ne s’y trompe pas.
C’est plus compliqué avec d’autres.
Le CD&V, à ce stade est encore installé dans l’idée que rien n’est possible sans la NVA, par crainte peut être de faire un mauvais choix électoral et par peur de ce qui pourrait, peut-être, advenir au Nord du pays.
J’ai pour ma part, une seule question à leur poser : quel a été le résultat d’un gouvernement avec la NVA ? Un Vlaams Belang qui est passé de 3 députés à 18 députés au Parlement fédéral !
Le Vlaams Belang, une extrême droite qui ne cherche même pas à cacher les liens de certains de ses membres avec des groupuscules néo-nazis.
Le bilan d’un gouvernement avec la NVA ?
Une économie qui stagne, des reculs sociaux à tous les étages, des soins de santé en danger, une augmentation de la précarité et même un trou budgétaire de plus de 12 milliards d’euros !
Mais aussi, et c’est sans doute le pire, un recul sur le terrain des valeurs démocratiques : des attaques répétées contre les avocats, les magistrats, les syndicats, les journalistes, sans oublier des propos ouvertement racistes.
C’est l’appel que je lance au CD V et aux autres partis de bonne volonté : donnons un cap à la Belgique avec une politique de relance économique et sociale, formons un gouvernement qui restaurera de manière pleine et entière la vigueur de nos valeurs démocratiques.
Un gouvernement des solutions qui répond aux préoccupations, aux vraies préoccupations, de nos concitoyens.
Sur ces bases, je dirai notre soutien, le soutien du PS Bruxellois à nos négociateurs.
Je leur dirai aussi, et je les sais attentifs, que le PS bruxellois n’acceptera aucune remise en cause de la Région bruxelloise comme institution égale aux autres régions et que la défense des intérêts bruxellois nous conduira à une vigilance sans failles.
****
Très cher.e.s Camarades,
Notre Fédération a connu ces dernières semaines une actualité disons mouvementée.
Nos instances ont rappelé notre attachement aux valeurs socialistes, et l’impérieuse nécessité de respecter l’une d’entre elles, cardinale et primordiale : notre rejet par les discours et dans les actes des idées et des organisations d’extrême droite.
C’est le cordon sanitaire, lequel ne peut souffrir d’aucune exception.
Le signal est clair et il est parfaitement assumé.
Aucune ni aucun d’entre nous, quel que soit son statut, ne peut l’ignorer.
Nous sommes socialistes, et par ce que socialistes, nous devons être irréprochables à ce niveau.
Et mieux encore, nous redoublerons d’énergie pour faire reculer l’extrême droite qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs !
C’est notre histoire, c’est notre raison d’être, c’est aussi notre combat prioritaire en ces jours où les populismes progressent partout en Europe, en ce compris en Belgique.
Nous ne transigerons pas avec la défense des valeurs démocratiques et nous serons toujours solidaires de celles et ceux qui, à travers le monde, luttent pour leurs libertés et leurs droits sociaux.
Et qu’on ne nous ne dise pas que c’est affaire d’origine : Salvini, Orban, Marine Le Pen, De Winter, Van Langenhove, Wilders ne viennent pas de la rive Sud de la Méditérannée. Ils viennent de pays membres de l’Union européenne.
Je le redis cher.e.s Camarades, l’extrême droite est une idée, une idée nauséabonde, une idée à combattre d’où qu’elle vienne !
****
Ce combat, cher.e.s Camarades, c’est aussi celui de la lutte contre les discriminations et les racismes, le combat contre l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie.
Nous devons redoubler d’efforts, je l’ai dit, pour que les digues ne cèdent pas.
Ces dernières années, une banalisation d’attitudes et de propos ignobles a dû être déplorée.
Rappelez-vous les prétendus re-cadrages à répétition et sans lendemain de Francken par l’ancien Premier Ministre, qui ont conduit à une impunité au plus haut niveau de l’Etat et qui ont fait le lit de l’extrême droite.
Oui la passivité complice de certains, qui aujourd’hui prétendent nous faire la leçon, a été à la cause de cette impunité.
Et en une année où nous commémorons la libération du camp d’Auschwitz et où demain, le 27 janvier, est la journée internationale des victimes de l’Holocauste, il y a un rappel qui s’impose à nous et qui devrait achever de convaincre celles et ceux qui pensent que l’oubli est impossible.
Restons vigilants et en éveil cher.e.s Camarades, dans notre pays, au cœur même du Parlement fédéral, l’extrême droite est re-devenue puissante et arrogante.
C’est pourquoi je demande à tous nos élus locaux, à tous nos parlementaires au Parlement bruxellois, à nos Ministres de la Région bruxelloise, de la Fédération Wallonie Bruxelles et j’y veillerai au fédéral, de redoubler d’efforts et d’initiatives pour avancer sur le terrain de l’égalité et de la lutte contre les idéologies haineuses.
****
Très cher.e.s Camarades, c’est aussi le moment d’être rassemblés sur ces bases qui nous donne un cadre, un cap, en ne laissant personne nous faire la leçon.
Un cap vers l’avenir, l’avenir fécond du projet socialiste qui est d’assurer le progrès partagé nourri de solidarité et de conquête des droits humains et sociaux.
L’esprit de fraternité, inscrit dans nos statuts, nous éloignera toujours de toutes formes de justice expéditive ou de chasse à l’homme.
Nous ne sommes pas juste un parti cher.e.s Camarades, nous sommes un parti JUSTE, un parti de valeurs, un parti responsable et c’est comme ça que nous porterons ensemble et dans le rassemblement nos combats contre toutes les forces de régression.
****
Très cher.e.s Camarades, je veux aussi vous dire ma fierté de socialiste de voir travailler avec talent nos Ministres et nos parlementaires au Parlement bruxellois et à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Merci à Rudi, Nawal, Caroline et à leurs équipes de défendre les valeurs et les priorités socialistes dans leurs gouvernements : le logement, l’emploi, la formation, l’enseignement, la rénovation urbaine, la cohésion sociale, la mobilité, la culture et j’en passe, sont autant de thèmes dont on voit qu’ils sont portés avec force par nos Ministres. Merci à vous.
Je veux aussi saluer le travail de nos députés sous la houlette de Ridouane et de Jamal, chefs de groupe, qui travaillent d’arrache-pied pour porter notre voix dans les débats, avec la force et le caractère qu’on leur connait.
Merci aussi à Rachid, qui à la Présidence du Parlement, veille non seulement à la bonne tenue des débats mais qui a déjà montré à plusieurs reprises que le débat parlementaire ne devait pas être l’otage des populismes. Merci Rachid.
****
Alors, oui, c’est vrai, un grand parti comme le nôtre passe parfois par une bourrasque, mais une chose est sure, nous ne sommes pas des marins d’eau douce.
Nous gardons le cap, contre vents et marées, toutes voiles sorties, en route, avec ou sans escales, vers notre destination.
Une destination connue, un horizon constant, celui du projet socialiste, d’une société plus juste, plus fraternelle, une société plus solidaire.
Et rien ni personne ne nous détournera DE NOTRE OBJECTIF !
****
Cher.e.s Camarades,
Tels sont mes vœux de nouvel an, une énergie redoublée dans la défense de nos valeurs progressistes.
Très cher.e.s Camarades, je vous souhaite à toutes et tous une merveilleuse année de santé, de prospérité et que tous vos vœux soient exaucés !
Vive Bruxelles,
Vive le Parti socialiste !
****
Cher.e.s Camarades, nous allons maintenant ensemble faire vibrer nos cordes vocales ! A tout de suite !
3