Chers camarades,
Chers amis,
Merci d’avoir bravé le froid et pour certains la neige pour cette belle après midi de vœux. Je vais vous parler de Bruxelles, je vais vous parler de nous. Mais l’actualité m’engage à vous parler de ce qui nous rassemble aussi : la défense de la solidarité. Le 1er janvier dernier, dans une carte blanche, le gouvernement fédéral était pointé du doigt pour son projet de définancement de la sécurité sociale.
Les signataires ont écrit – je cite- : « c’est une dangereuse et insidieuse fragilisation de la sécurité sociale » ou encore : « Le marchandage budgétaire de la sécu est ancrée dans la loi »
« Il faut, cesser d’appréhender la sécu comme un coût alors qu’elle est un élément essentiel de la cohésion sociale et du mieux vivre ensemble. »
Et ils continuent « Les politiques fiscales non abouties du gouvernement ont pour conséquence de faire payer l’addition aux citoyens. Nous allons vers la fin de notre modèle social ».
Qui a signé cette carte blanche ? Des mouvements d’extrême-droite ? De dangereux agitateurs urbains ?
NON !! Tous les syndicats et plusieurs mutuelles et mouvements sociaux !
Qui a dit au parlement – je cite encore – : « La sécurité sociale devient avec ce projet une variable d’ajustement du déficit budgétaire et donc des politiques d’austérité. La nouvelle loi impose un cycle destructeur. »
Qui l’a dit : un leader extémiste en mal de notoriété ?
NON : Une des professeurs de l’UCL spécialisée dans les systèmes européens de sécurité sociale.
Qui a dit : « Après les économies démesurées en soins de santé, le gouvernement NVA NVA a déposé un projet de loi qui réduira le financement de la sécurité sociale. Je n’exagère pas quand je dis que depuis la seconde guerre mondiale, nous n’avons jamais connu un gouvernement aussi destructeur des protections sociales »
De nouveau, est ce un sombre populiste en quête de popularité ?
NON : C’est un grand démocrate
C’est un homme respectable et respecté
C’est l’ancien premier ministre de ce pays
C’est notre président
Face à lui, Charles Michel a perdu les pédales.
Empêtré dans les disputes sans fin d’une équipe en mal de capitaine, soumis au diktat de la NVA qui lui impose son agenda anti social, débordé par les commissions d’enquête au parlement, son seul argument est la bassesse et l’injure contre Elio di Rupo et à travers lui contre notre parti, le plus grand de Wallonie et Bruxelles.
Moi, comme vous, je suis fière d’appartenir à un parti qui a fait de la sécurité sociale le cœur de son engagement.
Et nous continuerons à la défendre bec et ongles !!
Mes chers camarades,
L’année écoulée fut intense. Toutes et tous, partout dans le monde, nous nous sommes réveillés sous le flux des mêmes informations, des mêmes actualités, des mêmes débats, menant aux mêmes inquiétudes pour l’avenir.
Tous nous avons été profondément touchés, révoltés, indignés, inquiets.
Bruxelles a souffert de ce climat de terreur, de la réalité tangible chez nous de la violence et de la douleur des proches des victimes que l’on a pleurées devant la Bourse.
Par amour pour Bruxelles, nous n’avons pas fait de ses malheurs, de nos malheurs un « fonds de commerce ». Par respect pour sa richesse, par respect pour les bruxelloises et les bruxellois, nous n’avons pas obscurci un paysage qui a déjà été fortement troublé.
Nous avons affronté la réalité. Nous avons préféré avancer, retrousser nos manches et relever les défis.
Toutes et tous, ici, en réponse aux changements que subit notre monde, nous nous sommes engagés, nous nous sommes mobilisés, nous avons apporté nos idées, nous avons osé réfléchir à un autre modèle de société, nous avons osé le mettre en marche.
C’est pourquoi je préfère féliciter l’ensemble des acteurs de la société bruxelloise, qui, chacun à son échelle, en un an, grâce à leurs efforts, leur créativité mais surtout grâce à leur réactivité, ont permis à Bruxelles de se relever.
Nous avons été audacieux, ambitieux et cette audace porte ses fruits ! Nous avons rêvé à une solution à apporter à chacun des grands défis bruxellois.
- Les défis économiques : Après avoir été mise à mal suiteà la vague d’attentats, l’activité touristique bruxelloise est en pleine relance. Les derniers chiffres obtenus prouvent que les efforts des pouvoirs publics et en particulier du gouvernement régional de Rudi Vervoort portent leurs fruits. Les hôtels de la capitale – le soir de la Saint-Sylvestre – ont connu un taux d’occupation de 85% soit 20% de plus qu’en 2015. La 16ème édition des Plaisirs d’hiver aura quant à elle apporté un soupçon de magie, de la douceur, dans le cœur de près de 2,5 millions de visiteurs et je comprends d’autant plus le bonheur et le soulagement de son bourgmestre, notre camarade Yvan Mayeur. Bruxelles bouge, car nous investissons dans son dynamisme avec créativité. Bravo, continuons !
- Le défi de l’emploi – Nous le savons les grandes zones urbaines souffrent d’un taux de chômage élevé. Notamment auprès des jeunes. Face à ce constat nous avons pris nos responsabilités et nous nous sommes engagés à fournir une solution d’emploi, un stage une formation aux jeunes de moins de 25 ans. Le chômage est devenu une responsabilité collective et non plus individuelle et c’est à nous de fournir des solutions comme les contrats d’insertion qui prendront cette année leur élan. Grace aux efforts et investissements voulus par les socialistes, Bruxelles vit sa 26ème baisse successive du chômage global et la 43ème baisse successive du chômage des jeunes.
Ceci mène la Région bruxelloise au nombre le plus bas de jeunes chercheurs d’emploi inscrits à Actiris depuis 1990. Une baisse du chômage encourageante car elle s’accompagne d’une hausse de l’emploi. Car oui, Chers camarades, Bruxelles vient de battre son record historique, de Bruxellois à l’emploi.
A l’heure où des hommes et des femmes , gestionnaires de parastataux sont montrés du doigt parce qu’ils sont socialistes, moi je voudrais dire qu’au contraire, je suis fière que dans toutes ces institutions, les meilleurs d’entre nous font un travail formidable. Bravo Gregor, bravo Olivia et sa ministre de tutelle Fadila Laanan qui, avec le soutien du gouvernement sont en train de révolutionner le secteur. Continuons, allons même plus loin !
- Le défi du logement. L’augmentation très forte du nombre de ménages en attente d’un logement social est certainement le phénomène le plus marquant de ces dernières années. L’on s’approche du chiffre de 50.000 ménages sur liste d’attente. Vu l’urgence sociale, la priorité du PS est la construction de logements publics, en particulier de logements à finalité sociale et ceci afin de faire pression à la baisse sur le prix des loyers. Pour sortir de la crise du logement, le PS bruxellois a formulé 12 propositions concrètes. Encadrement des loyers, fonds solidaire de garanties locatives, … Tant d’idées pour que chacun des bruxellois puisse jouir d’un logement décent. J’attends que là aussi le gouvernement puisse faire des propositions courageuses. Nos parlementaires, en tous cas, attendent la Ministre de pied ferme.
- Le défi de la citoyenneté et du vivre ensemble. Nos Ministres, Rudi, Fadila, Rachid, nos députés, nos mandataires, nos militants, les bruxellois et bruxelloises ont œuvré toute l’année, ont investi des budgets, du temps, de l’énergie pour participer à la relance de Bruxelles. Engagement associatif, investissements massifs dans la culture et le sport, participation active aux combats de la société civiles, mise en œuvre de projets avant-gardistes, organisation d’évènements et de débats, nous avons toutes et tous contribué au rayonnement que mérite Bruxelles.
Et il faudra poursuivre, notamment pour combattre la pauvreté et le sentiment d’abandon que vivent trop de bruxellois, et pour écraser les discriminations à l’encontre de ces bruxellois de toutes origines qui sont aussi notre richesse et notre fierté.
Enfin je veux particulièrement applaudir le projet pour Bruxelles de notre Ministre-Président, Rudi Vervoort, et saluer son engagement pour notre Région. Le Plan Régional de développement durable. Un projet colossal pour améliorer le cadre de vie des Bruxellois, avec les Bruxellois.
Production de logement, cadre de vie agréable, une meilleure mobilité, une redynamisation économique et de l’emploi, rationalisation du territoire, bref un plan qui entend pousser le potentiel de Bruxelles à son paroxysme.
Ce plan nous ne l’imposerons pas. Pour faire Bruxelles, la participation de tous les citoyens est essentielle. Une consultation publique d’envergure a commencé et se poursuivra jusqu’au 13 mars. Des forums publics seront organisés tout au long des 2 mois pour recueillir les avis et suggestions de tous les Bruxellois.
Ces résultats, ces projets, chers camarades sont porteurs d’espoir. Mais dans tous ces domaines, il reste du chemin à parcourir.
Pour Bruxelles nous avons entamé la construction d’une utopie réaliste solidaire et participative. Elle porte déjà certains fruits mais il faut aller plus loin. Dans les semaines qui viennent, je vous proposerai de construire nos programmes pour les communes et la Région dans une démarche participative qui permettra aux bruxellois de construire directement leur avenir.
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Je vous sais impatients et impatientes de profiter de l’après-midi avec Pablo Andres – rire, s’évader, se divertir, c’est précisément ce que je souhaite à chacun d’entre nous, d’entre vous, pour débuter l’année.
Bonne année, bon spectacle.
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