Ce samedi 20 février, la Fédération bruxelloise du Parti socialiste, sous l’égide de Fadila Laanan et Gregor Chapelle, a organisé un Colloque sur le thème de l’emploi.
Inégalités, automatisation, réduction collective du temps de travail, keynésianisme, autant de thématiques et de mesures alternatives qui ont été décortiquées par différents experts issus du milieu universitaire et économique : Paul Jorion, Bruno Colmant, Esteban Martinez, Ph. Van Muylder, E. De Callatay, Aurélie Maréchal, etc.
Le colloque s’inscrivait dans le cadre de la grande opération de réflexion lancée par le Parti socialiste : le Chantier des Idées. Il avait pour objectif d’aboutir, à l’issue d’un échange nourri avec les citoyens, à une série de mesures destinées à garantir des emplois de qualité face à la robotisation et la numérisation du marché du travail.
« Travailler moins, pour travailler tous » ou mieux répartir la force de travail ? Les nouvelles plateformes issues économie collaborative (Airbnb, Uber, …) ont-elles comme objectif le « social profit » ou le profit , tout court ? Les innovations technologiques, l’automatisation impliquent-elles une destruction du travail ou revêtent-elles de vraies opportunités d’innovation ? Allons-nous passer de la notion d’emploi à celle de travail, basé sur le potentiel de capacitation individuelle ? La notion du travail ne devrait-elle pas être considéree comme un investissement dans l’inclusion sociale pour moins d’inégalité sociales, plutôt qu’une dépense ? E comment inclure la lutte contre les discriminations dans les nouvelles opportunités d’emplois ? Autant de questions et de pistes ont été soulevées par un PS qui réfléchit à un modèle de société alternatif.
La présidente de la Fédération, Laurette Onkelinx, a souhaité rappeler les combats achevés par le PS, jusqu’à aujourd’hui , en matière d’emploi :
« Le congé hebdomadaire, la limitation progressive des journées de travail à huit heures, les congés payés, le départ anticipé à la retraite et l’allègement des horaires en fin de carrière ou à d’autres moments de la vie, toutes ces conquêtes socialistes ont permis à l’homme de se développer, de s’épanouir. Mais aujourd’hui, avec la révolution technologique, avec le chômage de masse, avec la course à la surconsommation, l’homme fait le chemin inverse ».
Face à cette réalité, la présidente des socialistes bruxellois a appelé à plus d’audace, à un nouveau modèle socio-économique et à oser un nouveau contrat social qui passe nécessairement par une réduction individuelle et collective du temps de travail.
Si vous souhaitez vous joindre à la réflexion, voici le lien qui vous permettra de vivre ou revivre le colloque emploi : bit.ly/20LioJC
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